Les start-up françaises n'ont jamais autant levé de fonds

Benjamin Bruel
Publié le 17 janvier 2020 à 17h14
French Tech

En 2019, les start-up françaises ont levé un total de 5,03 milliards d'euros d'investissement, soit une progression annuelle de 39 %, selon une étude publiée par le cabinet EY.

Cependant elles restent loin, loin derrière leurs voisines britanniques et allemandes, la faute notamment à un démarrage plus tardif et à des tours de table qui dépassent moins souvent les 100 millions d'euros.


Une année record pour les jeunes pousses françaises

Les start-up françaises n'ont jamais autant attiré les investisseurs. Cette année, les 736 sociétés prises en compte dans le baromètre réalisé par le cabinet d'audit EY ont levé 5,03 milliards d'euros, soit un montant en hausse de 39 % en valeur et de 14 % en volume vis-à-vis de 2018.

Un « terreau fertile », note le rapport, qui profite en priorité aux sociétés de logiciels, lesquelles affichent une progression impressionnante de 206 % en termes de levée de fonds (1,5 milliard d'euros, contre 745 millions en 2018). Viennent ensuite les start-up de services internet (1,1 milliard d'euros) et les sociétés de « Life science » (sciences du vivant donc) qui réalisent une progression de 41 % (811 millions d'euros de fonds levés contre 574 millions l'année précédente).

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D'un point de vu territorial, l'Île-de-France reste leader affirmé de l'écosystème en ayant capté 70 % des sommes levées et 59 % des opérations. On retrouve ensuite la région Auvergne-Rhône-Alpes (8 % des investissements en valeur, 10 % en nombre) et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (6 % des investissements en valeur comme en nombre).


Une avance importante conservée par le Royaume-Uni

La France reste toutefois dépassée par ses voisins. De peu du côté de l'Allemagne, qui a réalisé 6 milliards d'euros de levées de fonds cette année. De beaucoup par le Royaume-Uni, qui caracole en tête avec 11,43 milliards d'euros levés. « La comparaison est encore plus cruelle avec les États-Unis et leurs 116 milliards de dollars de levées de fonds », ajoute Franck Sebag, associé du cabinet EY, dans un entretien avec le Figaro. « Beaucoup pensent qu'il y a trop d'argent dans la French Tech, cette comparaison permet de constater que ce n'est pas le cas ».

Comment expliquer ce retard de la France et le succès britannique ? En 2014, les start-up du pays avaient levé 800 millions d'euros, contre 3,5 milliards pour les jeunes pousses anglaises. Et la puissance britannique serait surtout liée à la capacité de ces start-up à réaliser des levées de fonds supérieures à 100 millions d'euros.

Le Royaume-Uni a en effet réussi 13 « méga levées de fonds » en 2019, pour un total de 4,17 milliards d'euros, contre quatre méga levées pour la France, pesant seulement 580 millions d'euros.

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De grosses opérations de financement restent nécessaires pour que les jeunes entreprises françaises rattrapent leur retard au démarrage. Le second point clé reste l'explosion de futures « licornes » françaises, capables de devenir leader dans leur secteur.

Source : Le Figaro
Benjamin Bruel
Par Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

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Commentaires (10)
shibany69

Question de culture économique, c’est simple les français n’en ont aucune et pensent encore être de bons gestionnaires de leur argent lorsque leurs économies sont sur un livret A.
Et si c’est sur une assurance vie, alors là, le bouzin a beau être « piloté » pour eux par un escroc de banquier, ils se prennent pour Warren Buffet…

Furax

Toujours sympa de se faire « insulter » par quelqu’un qui ne vous connait pas… :slight_smile:

Quoi qu’il en soit, c’est intéressant de voir que ça augmente pour les startup françaises.

alf333

Le titre pique les yeux.

soaf78

Explosion de la Bulle dans 5, 4, 3, 2,…

Furax

Les accords COD c’est pour les faibles. :smiley:

ABC

« …ont levé un totale de… »

Il n’y a pas que le titre qui pique.

Dommage car article très intéressant. J’ai moi même conçu l’identité d’une petite startup (2 personnes au départ) et leurs levées de fonds se comptent désormais en millions d’euros avec une équipe étoffée.
Le risque est important pour les financiers, mais en cas de crash d’une start up, c’est celle d’à côté qui comblera les pertes. Petits actionnaires cherchant la sécurité s’abstenir.

Jacky67

Cherche bien, il y en a encore. :grin:

lapin-tfc

C’est ce que tu espères ?

soaf78

quand je vois certains projets qui arrivent à lever des fonds, je me dis que ca pourrait être une bonne chose de se consacrer sur le qualitatif plutôt que le quantitatif…
Même si je ne souhaite à personne de tout perdre, ça risque fort d’arriver comme ça s’est déjà produit il y a 20 ans

lapin-tfc

Le propre d’une entreprise n’est-t-il pas d’évoluer ? à vous lire on dirait que c’est un mal, pourquoi ?

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