Le géant de la recherche chinois Baidu n'échappera pas aux sanctions du ministère de la culture local pour la mise à disposition en streaming de contenu illégal.
Selon l'agence de presse Reuters, 14 sites Internet au total seraient pointés du doigt par les autorités chinoises. Ces derniers permettraient aux internautes d'écouter gratuitement de la musique protégée par des droits d'auteurs. Plus précisément, Baidu et les autres sociétés incriminées auraient été prévenues à plusieurs reprises mais n'auraient pas ôté le contenu en question à temps.
« Nous sommes conscients que les chansons nécessitent des accords et avons mis en oeuvre des efforts pour se plier aux précédentes demandes du ministère de la culture », explique Kaiser Kuo, porte-parole de Baidu, avant d'ajouter : « mais l'indexation d'un moteur de recherche est un processus sans fin et certains morceaux ont pu refaire leur apparition ».
Le mois dernier, le moteur de recherche annonçait avoir supprimé pas moins de 2,8 millions de documents pouvant « potentiellement » enfreindre le droit de propriété intellectuelle. En effet, plus de 40 auteurs et blogueurs chinois avaient publié une lettre commune invitant la société à revoir sa politique d'utilisation des contenus. Selon les plaignants, la bibliothèque en ligne du moteur, Wenku, laisserait libre au téléchargement bon nombre de leurs ouvrages sans aucune autorisation.
Ces différentes tensions rappellent fortement les précédents accrocs entre Google et les éditeurs publiés au sein des moteurs Google Books et Google News. Baidu s'est cependant toujours montré coopératif avec la politique de censure pratiquée par le gouvernement. Actuellement la firme plancherait sur un navigateur Internet ainsi qu'un système d'exploitation mobile pour smartphone.