« L'Inde est en train de développer un programme qui prévoit de donner la préférence aux biens électroniques produits sur son sol dans le cadre des approvisionnements réalisés ou influencés par le gouvernement », explique de façon très directe le département en charge des nouvelles technologies dans le cadre d'un appel public lancé aux investisseurs étrangers. Objet de pleines pages de publicité dans la presse financière, il vise tout particulièrement l'industrie des semiconducteurs. Le gouvernement indien indique par ailleurs avoir mis sur pied un comité dédié à la question, qui se chargera d'étudier tous les dossiers relatifs à des investissements directs étrangers (FDI), destinés donc à acquérir des intérêts durables dans la région.
Et New Delhi ne manque pas de mettre en avant les perspectives marché que permettraient de tels investissements : « le gouvernement a autorisé des investissements de plusieurs milliards de dollars dans le cadre de programmes très consommateurs de produits électroniques tels que le déploiement au niveau national de la 3G, du Wimax et de la 4G, ainsi que du haut débit fixe dans près de 6 millions de villages, ou de la mise en place d'un Réseau national du savoir, composé de liens très haut débit entre plus de 20 000 établissements d'enseignement et de recherche ».
La demande en produits de nouvelle technologie actuellement exprimée par le pays et son 1,2 milliard d'habitants représenterait à court terme un marché de quelque 45 milliards de dollars. Associée à une main d'oeuvre technique abondante et bon marché, ainsi qu'à des facilités fiscales et pratiques, la promesse de tels débouchés pourrait bien éveiller l'attention des grands noms du secteur.