Le Parlement européen vient d'adopter un paquet législatif, le Chips Act, qui va permettre d'améliorer sa position mondiale dans le secteur des semi-conducteurs.
Il y a un an, les États-Unis votaient un plan d'investissement démesuré, l'Inflation Reduction Act, pour pousser à la transformation de son économie. Celui-ci intégrait notamment un « Chips Act », destiné à rendre les États-Unis à nouveau autonomes dans le secteur des semi-conducteurs. L'Union européenne adopte aujourd'hui une position similaire et fait voter son propre « Chips Act ».
L'UE veut produire plus de puces
L'Europe veut devenir un acteur plus important dans le domaine des semi-conducteurs, alors qu'aujourd'hui, moins de 10 % de ces composants sont produits sur le Vieux Continent. Le Chips Act qui vient d'être voté devrait donc permettre de dynamiser le secteur. La nouvelle législation qui vient d'être adoptée va en effet permettre de créer un écosystème plus favorable, avec notamment l'accélération des procédures, la création d'un « statut d'importance nationale la plus élevée » pour les semi-conducteurs ainsi qu'un soutien accru aux PME et TPE.
Le Parlement européen, qui a voulu aller plus loin encore que le texte initial, a par ailleurs obtenu une enveloppe de 3,3 milliards d'euros, qui sera destinée à la recherche et à l'innovation. La question des compétences est aussi abordée par cette législation, qui crée « un réseau de centres de compétences » afin de pouvoir compter à l'avenir sur une main-d'œuvre formée plus conséquente.
Création d'un mécanisme d'urgence
La réflexion sur le Chips Act a pour origine les problèmes d'approvisionnement rencontrés par tous les pays de la planète à partir de 2020 et qui ont touché de très nombreux secteurs, allant des smartphones jusqu'à l'automobile. Pour ne plus avoir à faire face à une telle hypothèse sans pouvoir agir, le texte adopté met aussi en place un mécanisme de réponse à la crise, dont la fonction est de repérer le plus tôt possible une éventuelle menace.
Un ensemble de mesures d'urgence est ainsi prévu (achat commun, prioriser les secteurs particulièrement en difficulté…) alors que la coopération internationale avec les partenaires stratégiques va être consolidée. « Avec la Loi européenne sur les puces, nous visons à renforcer la position de l'UE dans le paysage mondial des semi-conducteurs et à faire face aux vulnérabilités des chaînes d'approvisionnement révélées par la pandémie », résume le rapporteur Dan Nica.
Source : Parlement européen