Une nouvelle loi a été votée en Espagne modifiant les conditions de rétribution pour les droits d'auteurs ; celle-ci a notamment conduit Google à fermer son service d'actualités.
L'Espagne entend aller un peu plus loin que l'Allemagne dans ses négociations avec Google. Outre-Rhin, les médias avaient tenté d'interdire complètement l'accès à Google avant toutefois de faire marche arrière devant la réalité : une baisse de trafic énorme vers les sites d'actualités. En Espagne, une nouvelle loi vient d'être votée. Celle-ci dispose que Google n'est pas en mesure de scanner le contenu des articles, mais surtout, elle contourne la loi internationale autorisant un tiers à citer une portion d'un texte sans compensations financières.
Sur son blog officiel, Google souligne que cette loi n'est pas simplement voulue par les médias, elle est, dans certains cas, imposée à eux. Ces derniers n'ont donc pas d'autres choix que de se voir retirés de Google Actualités. La firme californienne explique ne pas être en mesure de payer, son service d'actualités ne générant aucune source de revenus puisqu'il ne dispose pas de publicités.
Au mois d'octobre, Günther Oettinger, commissaire européen à l'Économie et à la Société numériques, expliquait vouloir réformer les lois sur les droits d'auteurs sur Internet. « si Google respecte les valeurs intellectuelles et les travaux au sein de l'Union Européenne, alors l'Union peut protéger ces propriétés et demander à Google de les payer ».
Reste à savoir la manière dont cette loi affectera les autres géants de la Toile, notamment Yahoo! qui, contrairement à Google, affiche des publicités sur son portail d'actualités. En Espagne, Google Actualités fermera le 16 décembre, avant l'entrée en vigueur de la loi au mois de janvier.
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