Demain se joue l'avenir de Julian Assange. Ce dernier a déposé une plainte auprès d'un groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire (WGAD), estimant que la Suède et la Grande-Bretagne ont enfreint la loi en lui imposant un confinement apparenté à une détention illégale.
« Le vendredi 5 février 2016, le groupe de travail sur la détention arbitraire annoncera publiquement sa décision sur l'affaire Assange c.Royaume-Uni & Suède. S'il estime que la détention est illégale, le WGAD ordonnera qu'il soit libéré immédiatement et reçoive un dédommagement », a ainsi déclaré WikiLeaks dans un communiqué, abusant au passage du terme « ordonner ».
En effet, le WGAD, sous tutelle du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, ne peut exercer de contraintes sur les Etats mis au cause par la plainte. Il dispose en revanche d'un poids diplomatique important qui pousse les gouvernements à suivre ses recommandations.
Que se passera-t-il si le WGAD donne raison à Assange ? Difficile à dire, mais l'intéressé réclame la restitution immédiate de son passeport et l'arrêt de toute tentative d'interpellation. Si en revanche le jugement est défavorable au fondateur de WikiLeaks, alors ce dernier se rendra aux autorités.
Assange: I will accept arrest by British police on Friday if UN rules against me. More info: https://t.co/Mb6gXlz7QS pic.twitter.com/mffVsqKj5w
— WikiLeaks (@wikileaks) 4 Février 2016
Dans ce cas, il sera sans doute livré à la Suède et risque l'extradition vers les Etats-Unis, qui lui reproche la publication en 2010 de quelque 500 000 documents classés secret défense et 250 000 communications diplomatiques.