Les soupçons du FBI, dévoilés par CNN le 7 juin 2017, sont d'autant plus importants que Donald Trump a soutenu la décision de mettre au ban le Qatar qu'il accuse de financer le terrorisme islamique.
L'agence de presse qatarie piratée
Le Qatar a identifié et communiqué la possibilité d'un piratage de son agence de presse dans le courant du mois de mai 2017, lorsqu'un communiqué de presse attribuant des propos pro-Iran et pro-Israël à l'émir. Ce même communiqué mettait en doute la capacité de Donald Trump à rester au pouvoir durant l'intégralité de son mandat. Des propos qui ont mis le feu aux poudres au Moyen-Orient.Le FBI et la CIA, qui enquêtent en parallèle sur les soupçons de piratage russe lors des élections américaines, ont donc envoyé des équipes sur place. Les premiers résultats de leur investigation auprès des autorités qataries, dévoilés par CNN, semblent confirmer la piste du piratage. Si les deux agences n'ont pas fait de commentaires, le ministre des Affaires Etrangères du Qatar a confirmé à CNN la découverte d'un piratage.
Une fake news d'origine russe ?
Selon les premiers éléments obtenus par CNN, le piratage pourrait être d'origine russe. Il est impossible de savoir, à ce stade, s'il s'agit d'une attaque menée par des cybercriminels indépendants ou par les services secrets du pays mais, selon les spécialistes de la Russie, il est difficile que le Kremlin n'ait pas été mis au courant d'une telle attaque.Les pirates sont donc entrés dans l'agence de presse qatarie avant d'y implanter une fake news, le communiqué de presse. Si la crise au Qatar peut durer encore longtemps, les autorités américaines s'inquiètent surtout de la capacité de la Russie d'implanter des fake news capables de remettre en cause les relations commerciales et diplomatiques dans certaines parties du monde, notamment les plus instables.