« Internet est une évidence menacée ». C'est avec ces mots qu'Emmanuel Macron a - notamment - mis en évidence le besoin de réguler le Web. Il a plaidé pour une régulation forte afin de protéger le réseau.
Le 13e Forum sur la gouvernance de l'Internet (IGF) se tient pour la première fois à Paris. Ce rendez-vous lancé par l'ONU est l'occasion parfaite pour Emmanuel Macron d'exposer sa vision de l'Internet de demain. « Il faut réguler, c'est la condition pour qu'Internet reste libre, tel qu'il avait été imaginé par ses pères fondateurs ».
La survie d'Internet grâce à la régulation ?
Selon le Président de la République Française, Internet est une évidence menacée au niveau de sa structure, de ses contenus et de ses idéaux. Emmanuel Macron a ainsi dressé un un constat digne d'un diagnostic médical. « La liste des pathologies du Web s'allonge de jour en jour » a expliqué le chef de l'Etat. Désinformation, montée de la propagande terroriste, cas de harcèlement ou encore facilité de propager des contenus haineux, voilà pour la liste des maux.Emmanuel Macron veut faire émerger une vision européenne du Web, entre « l'Internet californien, et l'Internet chinois ». Le Président de la République veut des règles de régulation entre instances publiques et entreprises, avec la société civile et les ONG.
Dans son viseur : les plateformes qui hébergent des contenus frauduleux ou trompeurs. Entre le statut d'éditeur et celui d'hébergeur, Emmanuel Macron veut cibler les diffuseurs, dont la responsabilité est souvent minimisée.
L'Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace
Pêle-mêle, de nombreux sujets ont été évoqués lors de son discours : taxation des grands entreprises, renforcement du droit d'auteur, droit à l'information de qualité. Des textes de loi en préparation ? Non, c'est sans doute avec la participation volontaire de grands acteurs que l'évolution se fera.Un appel signé par des Etats et entreprises a été émis, baptisé « L'Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace ». Il s'agit selon la présentation accessible dans les trois pages du document d'une « déclaration de haut niveau en faveur de l'élaboration de principes communs de sécurisation du cyberespace ».
Toutefois, rien de concret n'y est présenté.