La plateforme, lancée le 18 mars, répond aux questions posées par les Européens dans le cadre des élections qui vont avoir lieu au mois de mai. Mais sa mission ne s'arrête pas là.
Ce ne sont pas moins de 19 médias européens issus du réseau international de fact-checking qui ont décidé de collaborer au sein de treize pays différents pour lancer FactChekEU, une plateforme destinée à lutter contre la désinformation. Ces prochaines semaines, elle va s'atteler à vérifier le discours politique et les fausses informations entourant les élections européennes.
Pour restaurer la confiance du public dans les médias
La plateforme de vérification FectChekEU, lancée le 18 mars 2019, a été élaborée par CheckNews, bien connue en France, en collaboration avec l'agence Datagif. Au sein du consortium de 19 médias européens, qui va faire vivre ce service collaboratif, on retrouve naturellement CheckNews de Libération, mais aussi AFP Factuel (AFP), Les Observateurs (France 24) ou Les Décodeurs (Le Monde).Le but de FactCheckUE est de « créer un lien direct » avec les lecteurs et restaurer la confiance de ces derniers envers les médias et les journalistes, de plus en plus décriés par une partie de la population. La plateforme promet de répondre en toute transparence aux questions et ce peu importe le bord politique apparent des internautes interrogateurs.
Google contribue au financement de la plateforme
Le principe de participation est le même qu'avec CheckNews. La plateforme vérifie les questions posées par les internautes, à propos des élections européennes. Sur le site, on peut justement retrouver les vérifications, analyses et réponses fournies aux idées reçues sur l'Europe et ses institutions, et les réponses aux interrogations des internautes.FactChekUE fait en tout cas déjà preuve de transparence sur son financement. Si elle est totalement indépendante des institutions européennes, certains se questionneront sur son indépendance vis-à-vis de ses mécènes. CheckNews a bénéficié d'une bourse d'innovation de 50 000 dollars de l'Institut Poynter, grâce à laquelle Libération s'engageait à mettre en place une plateforme. Les frais de traduction et de gestion, eux, sont financés via une bourse de 44 000 euros attribuée par Google. L'Open Society Initiative a délivré 40 000 euros, tandis que le réseau international de fact-checking (IFCN) a injecté 10 000 euros.