La France et la Nouvelle-Zélande appellent à lutter contre l'extrémisme violent en ligne

Bastien Contreras
Publié le 16 mai 2019 à 13h59
Facebook mécontent

Ce mercredi, la France et la Nouvelle-Zélande ont conjointement lancé « l'appel de Christchurch », du nom de la ville touchée par un attentat terroriste il y a deux mois. Son but est d'inciter les États et les géants du numériques à trouver des solutions contre l'extrémisme violent sur Internet.

Le 15 mars dernier, dans la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, un terroriste s'attaquait à deux mosquées, tuant 51 musulmans. Un attentat relayé en direct, via Facebook.

Pour lutter contre des violences si extrêmes, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, estime que la réponse doit être collective : « Il faut apporter une réponse mondiale à un réseau mondial. »

Réunir les pays et les grandes entreprises de la tech contre la violence

Elle s'est ainsi associée au président français, Emmanuel Macron, pour lancer « l'appel de Christchurch ». Son objectif est de faire en sorte que les États et les grandes entreprises du numérique œuvrent conjointement, afin de combattre la diffusion de violence et de propos haineux en ligne.

Ce coup d'envoi a été donné hier, lors du deuxième sommet « Tech for Good », dont le but est notamment de « réconcilier la technologie et le bien commun », selon les propos d'Emmanuel Macron. L'événement a réuni des chefs d'États tels que la Première ministre britannique Theresa May ou le président sénégalais Macky Sall, ainsi que de grands dirigeants de la tech, comme Jack Ma, président du groupe chinois Alibaba, ou Dara Khosrowshahi, PDG d'Uber.

Facebook tente de prendre les devants

La France entend ainsi se positionner comme un acteur majeur de la nouvelle régulation de l'industrie numérique. Le président de la République avait d'ailleurs reçu, vendredi dernier, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, pour évoquer les moyens mis en œuvre pour lutter contre la propagation de contenus haineux sur sa plateforme.

Hier, le réseau social a justement annoncé qu'il allait durcir les conditions d'accès à sa fonctionnalité Live. Ainsi, un utilisateur ayant enfreint les règles d'utilisation pourra dorénavant se voir interdire la possibilité de diffuser des contenus en direct sur Facebook.

Source : L'Obs
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
Warthog

Aie aie aie… ça va rouspéter parce qu’on retire la liberté d’être con… euh d’expression à certain.

Blues_Blanche

C’est plus facile que de lutter contre les microterroristes qui jettent des machines à laver depuis les immeubles sur la BAC…
Quand il y a le feu, on coupe le gaz avant d’éteindre les flammes…

LedragonNantais

Très bien, donc la chasse aux contenus posté par les islamistes appelant à tuer du kafir français sur les marchés de noël et cie, les appels à la propagande et la guérilla urbaine et à tuer du flics des blackblock/antifa, et les appels aux meurtres d’artisans boucher envoyé par les végan extrémistes du groupe antispecistAktion vont donc disparaitre des réseaux sociaux? Ou j’espère juste une utopie?

Popoulo

Et pourquoi pas l’appel du Sri Lanka ? Et sans même allez aussi loin géographiquement, l’appel de Nice ? du Bataclan ? etc… etc… etc…
Ah ben non, faut pas dire du mal de ses bourreaux, au temps pour moi. Ah au fait, le ramadan sera bientôt obligatoire ou pas ? Vu l’allégeance du macron et des politiques à cette gangrène, c’est à se poser la question.

Popoulo

lol vous rêvez…

carinae

je ne sais … parce que c’est la 1er ministre de Nouvelle-Zélande qui en est a l’origine … non ?
D’ailleurs en parlant “l’allégeance du Macron”–> précision … parce que je ne vois pas du tout a quoi il est fait allusion …

carinae

mais encore … critique facile mais … vous faites quoi, vous, justement pour éviter que ces petits c… balancent des machines a laver ?

PirBip

Votre assertion est fausse.
Il existe un principe qui s’appelle la liberté d’expression et qui permet de parler librement à l’encontre d’une opinion donnée. La critique peut exister, elle est même à la base de ce qui fonde la France d’aujourd’hui. Votre problème n’est pas d’avoir des opinions contraires, mais d’utiliser ces opinions à mauvais escient, en l’émaillant de mensonges. Et c’est ce qui se passe actuellement. Quand la droite des partis progressistes avance des arguments contre, elle tord les statistiques, voire les invente. Cela peut également être imputable à d’autres partis, y compris progressiste. Mais à chaque fois, quand c’est la gôche progressiste, ce sont des menteurs, et quand c’est la drouate c’est qu’on veut les faire taire. Au bout d’un moment il va falloir se mettre dans la tête que si des millions de gens disent des ramassis de bêtises, ça ne leur donne pas raison. Et le modèle des réseaux sociaux d’aujourd’hui impose de se polariser pour exister : ça a permis de voir proliférer les plateux, les reptilluminatis, et les théories du complot qui ne tiennent pas debout une seule seconde.

Et je ne peux pas être d’accord sur la soi-disant “abolition de l’esprit critique”. Au contraire, c’est l’avènement de l’esprit critique qui permet de remettre en cause des choses établies et de démontrer que leur socle est bancal, comme par exemple des héros de notre si belle histoire qui sont finalement des pantins de bois, voire des dictateurs. C’est au contraire le fait de voir s’effondrer les fondements des codes “de ce qui se trouve à droite des partis progressistes” qui vous fait peur. C’est même l’esprit critique, celui qui permet de lutter contre des discours de haine basés sur des clichés et des préjugés fort douteux qui ont permis de juger que des personnes n’avaient rien de héros nationaux mais plutôt étaient des conquérants xénophobes.
Et comme vous parlez du progressisme : ce dernier progresse justement parce qu’il se remet constamment en question. Pour se remettre en question il faut toujours de l’esprit critique. La direction que prend le progressisme n’est peut-être pas la bonne, mais elle ne cesse de se corriger. C’est impossible au progrès de ne pas progresser sans remise en question. Et surtout, le progressisme n’est ni de gôche, ni de drouate : il appartient à tous ceux qui ont un esprit critique et qui acceptent de se remettre en question.

keyplus

on pourra plus montrer les morts aux yemens causés par les armes françaises alors…

nirgal76

C’est seulement après une tuerie de masse sur des musulmans qu’ils se demandent s’il faut censurer internet ? les centaines de mort (dont des musulmans !) en france et ailleurs depuis 2 ou 3 ans et plus récemment dans des proportions bien pire encore au Sri Lanka par des gens convertis par le biais d’internet, là ils ne se sont pas posés la question ?
Bloquer le live ne va pas empêcher les radicalisations. Ce n’est pas en coupant les caméras qu’on arrête les tueries.
Non, vraiment, j’y vois juste encore un moyen du contrôle de l’expression (et c’est bien dans ce but que Macron a reçu Zuckerberg).

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles