Ce mercredi, la France et la Nouvelle-Zélande ont conjointement lancé « l'appel de Christchurch », du nom de la ville touchée par un attentat terroriste il y a deux mois. Son but est d'inciter les États et les géants du numériques à trouver des solutions contre l'extrémisme violent sur Internet.
Le 15 mars dernier, dans la ville de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, un terroriste s'attaquait à deux mosquées, tuant 51 musulmans. Un attentat relayé en direct, via Facebook.
Pour lutter contre des violences si extrêmes, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, estime que la réponse doit être collective : « Il faut apporter une réponse mondiale à un réseau mondial. »
Réunir les pays et les grandes entreprises de la tech contre la violence
Elle s'est ainsi associée au président français, Emmanuel Macron, pour lancer « l'appel de Christchurch ». Son objectif est de faire en sorte que les États et les grandes entreprises du numérique œuvrent conjointement, afin de combattre la diffusion de violence et de propos haineux en ligne.Ce coup d'envoi a été donné hier, lors du deuxième sommet « Tech for Good », dont le but est notamment de « réconcilier la technologie et le bien commun », selon les propos d'Emmanuel Macron. L'événement a réuni des chefs d'États tels que la Première ministre britannique Theresa May ou le président sénégalais Macky Sall, ainsi que de grands dirigeants de la tech, comme Jack Ma, président du groupe chinois Alibaba, ou Dara Khosrowshahi, PDG d'Uber.
Facebook tente de prendre les devants
La France entend ainsi se positionner comme un acteur majeur de la nouvelle régulation de l'industrie numérique. Le président de la République avait d'ailleurs reçu, vendredi dernier, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, pour évoquer les moyens mis en œuvre pour lutter contre la propagation de contenus haineux sur sa plateforme.Hier, le réseau social a justement annoncé qu'il allait durcir les conditions d'accès à sa fonctionnalité Live. Ainsi, un utilisateur ayant enfreint les règles d'utilisation pourra dorénavant se voir interdire la possibilité de diffuser des contenus en direct sur Facebook.
Source : L'Obs