Souveraineté numérique : la France et l'Allemagne posent les bases d'une infrastructure commune

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 29 octobre 2019 à 17h26
Bruno Le Maire
Bruno Le Maire (© Alexandros Michailidis / Shutterstock.com)

Les deux partenaires ont présenté, mardi, leur projet commun d'infrastructure de données sécurisée européenne.

La coopération numérique franco-allemande va s'intensifier. Mardi, les deux pays ont publié un communiqué de presse commun, en marge du Sommet numérique allemand, relayant la présentation, par le ministre fédéral allemand Peter Altmaier, d'une infrastructure de données sécurisée et digne de confiance, qui était réclamée par le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

Aider les entreprises européennes à développer leurs algorithmes et à se positionner sur le marché mondial

L'annonce de ce 29 octobre fait écho à la feuille de route relative à un réseau de recherche et d'innovation en matière d'intelligence artificielle, qui vise à créer un écosystème commun en matière d'IA afin de développer de nouveaux projets de coopération entre la France et l'Allemagne.


« Cette infrastructure nous aidera à retrouver notre souveraineté numérique et peut constituer la base d'un écosystème numérique où les données peuvent être mises à disposition et partagées », a réagi le ministre allemand de l'Économie et de l'Énergie.
Bruno Le Maire, de son côté, est convaincu que « les entreprises européennes bénéficieront d'un plus grand bassin de données pour développer leurs algorithmes et améliorer leur position sur le marché mondial, très concurrentiel. Ceci est important pour l'autonomie numérique et technologique de l'Europe ».

L'objectif d'associer d'autres États membres de l'Union européenne au projet

La France et l'Allemagne vont organiser un atelier avant la fin du mois de novembre 2019, durant lequel les entreprises intéressées des deux pays partenaires pourront discuter du projet. Ensuite, et avant la fin de l'année, les experts des deux gouvernements se réuniront pour bâtir une organisation et une gouvernance pour mettre le projet sur les rails. Ce sera alors l'occasion de déterminer les zones potentielles où pourrait être implantée l'infrastructure.


Le couple franco-allemand devra ensuite opérer la liaison avec les autres États membres qui souhaiteraient prendre part au projet, mais aussi avec la Commission européenne. C'est au début de l'année 2020 à Bruxelles que la France et l'Allemagne présenteront une première version technique et organisationnelle du concept.

Source : Communiqué de presse
Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (9)
sami17220

« Couple, Partenaire » … Qui bouffera l’autre, je penche pour notre partenaire Teuton.

zeebix

Pourquoi toujours être négatif avant d’en savoir quoi que ce soit ? c’est peut être aussi bénéfique pour l’Europe ?

sami17220

Négatif pas du tout, observateur.
Je ne vois pas en quoi l’Europe est bénéfique, à part pour les députés et leur collaborateurs.
Les français ont voté contre l’Europe, Sarko avec le traîté de Barcelone l’a imposé, et quel résultat ?

Sekki

Quand je pense que lorsque je passe la frontière Franco-Allemand je prend 30ms dans la vu j’espère que soit tout ça sera installé en France (peu probable vu l’écrasante fiscalité française), soit que la qualité les interconnexions réseaux Franco-Allemande seront revue à la hausse.

barjy

il ne me semble pas que la fiscalités allemande soit bien mieux placée (tva 19 ontre 20%, imposition des sociétés à 30,2 contre 33%, …) sauf sur les charges salariales (et encore ce n’est pas le même mode de fonctionnement donc difficile de de comparer rapidement)!

Quant à tes 30ms c’est par rapport à quoi? ça n’a pas de sens! Par rapport à un serveur hébergé en France ça paraît normal, tu aurais l’effet inverse si ton hôte était en allemagne, ce n’est pas pour rien que OVH (par exemple) à des datacenter en France, en Allemagne, … ou même à Strasbourg! (source: https://www.ovh.com/fr/images/about-us/reseau-ovh-europe.jpg)

Bref, un commentaire négatif sans raison en gros…

Al_Jardine

La politique est un jeu qui se joue à plusieurs… et à la fin c’est toujours les Allemands qui gagnent le droit de s’en prendre plein la tronche et de passer le demi-siècle suivant à la « reconstruction »… Il me semble que c’est un historien anglais… fouteballeur à ses heures … qui le premier l’a remarqué…

kellog89

L’idée d’une « indépendance » numérique vis à vis des USA est bonne mais pourquoi réinventer la poudre. Ça coûtera cher et mettra des années pour atteindre un niveau tel qu’Azure ou Amazon Web services.
Swisscom a un excellent Cloud, hébergé en « Europe » (géographiquement). OVH peut aussi être une solution (mais n’ont-ils pas des Datacenters auch USA?)

FrosT74

Tout à fait d’accord.

Ca reste une bonne idée sur le long terme, mais l’Europe ferait mieux de se concentrer à court terme sur les batailles d’avenir (data, IA, IoT etc.) plutôt que sur le « cloud » qui est une bataille du passé.

Doss

Clairement, aujourd’hui l’Europe est prise entre les US et la Chine faut qu’on trouve de solution afin de profiter de cette guerre économique et l’Europe peut le fait seulement si la France et l’Allemagne sont unis.
Bien sur que chacun vont essayer de tirer la couverture de son côté mais faut que ce genre d’initiative aboutisse sinon dans quelques décennie l’Europe n’aura plus rien et sera ultra dépendant de la chine et/ou des usa.
Bref, ça me dépasse toujours de voir tant de forumeur prendre partie pour la chine ou les us dans cette guerre économique sans penser au 3eme choix qu’est l’Europe.

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles