Les deux partenaires ont présenté, mardi, leur projet commun d'infrastructure de données sécurisée européenne.
La coopération numérique franco-allemande va s'intensifier. Mardi, les deux pays ont publié un communiqué de presse commun, en marge du Sommet numérique allemand, relayant la présentation, par le ministre fédéral allemand Peter Altmaier, d'une infrastructure de données sécurisée et digne de confiance, qui était réclamée par le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.
Aider les entreprises européennes à développer leurs algorithmes et à se positionner sur le marché mondial
L'annonce de ce 29 octobre fait écho à la feuille de route relative à un réseau de recherche et d'innovation en matière d'intelligence artificielle, qui vise à créer un écosystème commun en matière d'IA afin de développer de nouveaux projets de coopération entre la France et l'Allemagne.Contre l'hégémonie américaine, Dassault et OVH vont plancher sur un projet de Cloud européen
« Cette infrastructure nous aidera à retrouver notre souveraineté numérique et peut constituer la base d'un écosystème numérique où les données peuvent être mises à disposition et partagées », a réagi le ministre allemand de l'Économie et de l'Énergie.
Bruno Le Maire, de son côté, est convaincu que « les entreprises européennes bénéficieront d'un plus grand bassin de données pour développer leurs algorithmes et améliorer leur position sur le marché mondial, très concurrentiel. Ceci est important pour l'autonomie numérique et technologique de l'Europe ».
L'objectif d'associer d'autres États membres de l'Union européenne au projet
La France et l'Allemagne vont organiser un atelier avant la fin du mois de novembre 2019, durant lequel les entreprises intéressées des deux pays partenaires pourront discuter du projet. Ensuite, et avant la fin de l'année, les experts des deux gouvernements se réuniront pour bâtir une organisation et une gouvernance pour mettre le projet sur les rails. Ce sera alors l'occasion de déterminer les zones potentielles où pourrait être implantée l'infrastructure.La France et l'Allemagne s'attaquent ensemble à la filière des batteries, des emplois en ligne de mire
Le couple franco-allemand devra ensuite opérer la liaison avec les autres États membres qui souhaiteraient prendre part au projet, mais aussi avec la Commission européenne. C'est au début de l'année 2020 à Bruxelles que la France et l'Allemagne présenteront une première version technique et organisationnelle du concept.
Source : Communiqué de presse