Pour tenter de faire décoller les usages, Flash'n Pay s'appuie sur le smartphone du client en magasin. En caisse, tout se déroule comme à l'accoutumée, sauf au moment de payer. Au lieu d'introduire sa carte bancaire dans le terminal de paiement puis de saisir son code à quatre chiffres, le client flashe avec son mobile un QR code affiché sur ce terminal, entre un code à cinq chiffre et paie.
Pour valider l'opération, il doit être relié à Internet - une connexion Edge suffirait mais gare aux caprices de réseau. Au-delà du paiement, Flash'n Pay intègre toutes les dimensions du shopping, avant, pendant et après l'acte d'achat : fidélité, dématérialisation et historisation du ticket de caisse, coupons de réduction, mais aussi liste de course, liste d'envies, conseils produits, bons plans, social shopping, gestion du budget...
Payer avec son mobile... sauf sur mobile
L'autre atout vanté par la société est que sa solution se veut cross canal. Sur un site e-commerce, la page dédiée au paiement sur un site Flash'n Pay affichera un QR code qu'il suffira de scanner. Seul écueil en revanche : ce système n'est pas compatible smartphone, à moins d'en posséder deux...
« En réalité c'est un faux problème car nous observons que l'essentiel des achats mobiles se font plutôt depuis une tablette que depuis un smartphone », nous explique Frédéric Renard, directeur du développement chez Flash'n Pay. Pour des raisons de sécurité, et la société y tient car elle a déposé deux brevets en ce sens, elle ne peut pas se passer du triptyque serveur, caisse (ou site) et smartphone.
« Nous avons dispatché les informations du client sur ces trois environnements, par exemple le nom sur le smartphone et le prénom sur le serveur, de façon à bétonner la sécurité », explique Frédéric Renard. Testée par Auchan - qui cofinance le projet avec Banque Accord -, Flash'n Pay est utilisé par un millier de clients réguliers, et annonce être en pourparlers avec Décathlon pour une nouvelle implémentation.
« Le NFC n'a pas d'avenir »
En face des multiples solutions de portefeuille électroniques, proposées tant par les banques que par des pure player du paiement en ligne comme PayPal ou Google, la start-up fait valoir que sa solution est globale, qu'elle a été pensée par les marchands, et qu'elle s'interface rapidement avec le système de caisse. Et au sujet du NFC, Frédéric Renard le renvoie dans les cordes et loue la simplicité et la robustesse du QR code.
Avec neuf personnes dans son équipe, la société va étoffer ses rangs d'ici la fin de l'année en recrutant trois collaborateurs. Elle souligne en outre ouvrir son capital à tous les acteurs de la distribution qui souhaitent participer à son déploiement. Dans ses projets, elle regarde vers les États-Unis, la Chine et proposera bientôt un outil de géolocalisation d'intérieur qui permettra aux marchands de faire du géomarketing.
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