Fusion, qui jusqu'ici n'avait pas été évoqué autrement que sous forme de slides Powerpoint,, se veut pour mémoire une architecture réunissant processeur et processeur graphique au sein d'une seule et même unité de calcul. Cette dernière combinerait donc les avantages du CPU, conçu pour enchainer des séries de calculs complexes (sériel), à ceux du GPU, particulièrement doué pour le calcul parallèle (opérations simples, mais devant être répétées de très nombreuses fois).
Pour l'instant, deux processeurs ont été annoncés. D'un côté, Llano, qui doit venir équiper les ordinateurs standard, fixes ou portables, et de l'autre Ontario, adressé au marché des netooks ou, pourquoi pas, des tablettes tactiles.
Après avoir très rapidement montré un wafer de processeurs Fusion, Rick Bergman, vice président en charge du Product Group chez AMD, a donné le coup d'envoi de deux démonstrations réalisées à partir d'une machine équipée d'un Ontario : une séquence de jeux issue d'Aliens Versus Predator 2, en DirectX 11, puis un test d'accélération matérielle effectué au sein d'Internet Explorer 9. En soi, rien de bien exceptionnel... sauf que l'on parle tout de même d'une puce à bas prix dédiée aux netbooks !
Un an après avoir présenté sa première démo Dx11, AMD profite donc du Computex pour signaler à l'industrie et au reste du monde le bon avancement du projet Fusion. Pour pouvoir accélérer la cadence, AMD a annoncé le lancement d'un fonds d'investissement, le « Fusion Fund » par l'intermédiaire duquel il promet de soutenir financièrement les entreprises qui développeront des outils tirant parti des spécificités de ces futures puces. C'est Manju Hedge, récemment parti de chez NVIDIA où il encadrait les travaux autour de CUDA, qui le supervisera.
La partie n'est toutefois pas encore tout à fait jouée : pour que Fusion fasse véritablement fonctionner de concert CPU et GPU, il est nécessaire de développer de nouveaux modèles de programmation tenant compte de cette évolution structurelle.