Le Mobile World Congress approche, et les annonces autour du monde de la mobilité arrivent logiquement. C'est ainsi que ARM a montré hier le futur de ses puces. Commençons par le Cortex A72, un processeur 64 bits gravé en 16 nm par TMSC. Une finesse de gravure qui permet à la puce d'atteindre la fréquence de 2,5 GHz.
D'après le fondeur, cette puce serait près de deux fois plus rapide que le Cortex A57, qui supporte le même jeu d'instructions ARMv8-A et officie au sein du SnapDragon 810 de Qualcomm. Il serait également 3,5 fois plus véloce que le Cortex A15 qui équipait les smartphones sortis entre 2013 et 2014. Mieux, son rendement serait supérieur de 75% à ce dernier.
Tout comme le A57, le A72 pourrait être utilisé dans une configuration big.LITTLE, et serait dans ce cas accompagné d'un Cortex A53, qui officie déjà aux côtés du A57.
La partie graphique évolue également chez ARM, puisqu'au Mali-T760 succède le Mali-T880, lui aussi annoncé comme près de deux fois plus rapide. Accompagnée du Mali-V550 pour le décodage matériel, cette puce prend en charge les vidéos H.265 en 4K en 120 images par secondes. Son efficacité énergétique est aussi en hausse, avec un gain annoncé proche de 40%.
Pour que le Mali T880 et le Cortex A72 puissent communiquer dans les meilleures conditions (notamment), ARM a également revu la gestion de la mémoire cache : le CCI-400 laisse donc sa place au CCI-500. Ce dernier est en théorie capable de fournir des performances mémoire supérieures de 35% par rapport à son prédécesseur. Le CCI-500 est en outre compatible avec la mémoire LP-DDR4 et est capable de gérer jusqu'à 16 cœurs.
Plusieurs clients de ARM sont déjà prêts à adopter ces nouvelles puces pour fabriquer leurs SoC. Ces derniers équiperont les smartphones haut de gamme de l'an prochain.