La pénurie de microprocesseurs Intel pour ordinateurs portables semble s'aggraver, et pourrait obliger les fabricants de PC à repousser la sortie de nouveaux modèles, selon les distributeurs de puces. Elle touche les processeurs connus sous le nom de code Arrandale, c'est à dire les version mobiles Core i3 et Core i5.
Ce manque de processeurs a déjà amené les fabricants à négocier les processeurs 20% plus chers que les prix sur le marché, selon le distributeur de puces américain Converge. La pénurie a débuté en mars, et devrait se terminer à la fin du mois d'avril, selon un rapport de l'entreprise.
La distribution de nouveaux modèles d'ordinateurs portables pourrait être retardée de trois mois ou plus, selon des observateurs sur le marché asiatique. AMD pourrait en profiter pour gagner quelques parts sur le marché des ordinateurs portables, le segment le plus porteur du monde PC.
Selon Converge, « il est inhabituel de se trouver face à des pénuries qui ne peuvent être résolues par le marché existant. » La plupart des fabricants d'ordinateurs portables ont pu satisfaire la demande en utilisant la plate-forme Montevina, plus vieilles, « mais nous pensons que la pénurie d'Arrandale doit se terminer bientôt ou cela aura des conséquences longues sur le marché. »
Shane Rau, directeur d'étude à IDC, relativise le problème en estimant que la pénurie affecte surtout les petits vendeurs. Les plus gros ont la faveur d'Intel en cas de rareté, et ce sont les autres qui doivent se débrouiller à trouver d'autres solutions. « Je ne pense pas que la pénurie sera telle que les prix augmentent significativement », a-t-il précisé. Intel n'a pas commenté sur ce problème précis, mais a tout de même indiqué que le développement d'usines capables de graver des processeurs en 32nm (la finesse de gravure utilisée par la famille Arrandale) se faisait plus rapidement que ce qui était prévu. A moins que ce ne soit le rendement du processus de fabrication en 32nm qui soit bien en deçà des attentes du fondeur.