Le prototype d'Intel embarque effectivement l'émetteur-récepteur d'ondes RF, autrement dit l'antenne. Il existe bien des SoC (puces tout-en-un) embarquant à la fois CPU et Wi-Fi, mais celui de Qualcomm par exemple déporte l'émission-réception.
Or le nerf de la guerre dans le domaine de la mobilité c'est bien l'intégration, comme le montrent l'intégration d'une multitude de composants autrefois distincts (à commencer par le GPU) aux CPU, ou l'avènement de puces regroupant toute la connectivité radio. À ce jour les fonctionnalités essentielles d'un terminal ne requièrent donc plus que deux puces, mais Intel pourrait prendre une longueur d'avance en les regroupant toutes sur un seul et même die, améliorant sensiblement l'encombrement, la consommation électrique mais aussi le coût.
L'exploit d'Intel est d'être parvenu à concevoir un circuit radio entièrement numérique, sans jamais faire appel à l'analogique du modulateur à l'amplificateur, tout en maitrisant les interférences entre le Wi-Fi (opérant à 2,4 GHz) et le CPU (fonctionnant à des fréquences similaires). Le fondeur de Santa Clara a pour ce faire eu recours à un blindage mais aussi, puisque c'était insuffisant, à un procédé d'annulation de bruit.
Les SoC embarquant du Wi-Fi et d'autres connectivités sans fil n'en sont qu'à l'état embryonnaire, ils ne devraient se concrétiser que dans plusieurs années, mais Intel envoie un message fort aux spécialistes de l'architecture ARM, qui ont le vent en poupe dans le domaine de la mobilité.