Depuis quelques semaines, des rumeurs insistantes font état d'un nouveau retard pris par Intel au niveau de la livraison des premiers processeurs Ivy Bridge, ou Core iX de troisième génération. Jusqu'ici, la raison invoquée tenait notamment à des stocks trop importants des processeurs de la génération antérieure (Sandy Bridge), chez les revendeurs comme chez les fabricants d'ordinateurs.
Sean Maloney, vice président d'Intel désormais en charge des activités du fondeur en Chine, a confirmé l'éventualité d'un retard. Interrogé par le Financial Times dimanche, il a toutefois offert un son de cloche différent, arguant cette fois d'un retard pris au niveau de la fabrication proprement dite des puces, dû à la complexité nouvelle de ces dernières (passage au 22 nm et inauguration des transistors tri-gate).
Abordant plus spécifiquement le sujet des processeurs pour ordinateurs portables (par opposition aux lignes destinées aux PC desktop), il a évoqué sans plus de précision la possibilité d'un lancement décalé d'avril, dernière date officielle avancée, à juin, soit un retard d'environ dix semaines.
Rapidement relayées, ces déclarations provoquent un certain embarras chez Intel, qui ne tient pas à ce que les marchés et l'industrie aient l'impression que le lancement d'Ivy Bridge puisse être compromis. Jon Carvill, un ancien de Global Foundries passé chez Intel aux relations presse, a donc tenu à préciser les conditions de ce retard à plusieurs médias américains, dont Cnet.
Selon lui, il est bien question d'un retard de « quelques semaines », mais qui ne modifiera pas radicalement le lancement en plusieurs étapes déjà planifié par Intel. Autrement dit, les processeurs Ivy Bridge de bureau, planifiés pour le début du mois d'avril, pourraient dans le pire des cas n'arriver que début mai, tandis que les processeurs pour portables, attendus pour fin avril ou début mai, seraient quant à eux livrés en juin (ce qui permettrait de redonner de l'emphase au lancement à l'occasion du salon Computex).
Le retard n'aurait quoi qu'il en soit que peu d'impact sur les plans d'Intel et les objectifs de production resteraient importants. « Nous espérons livrer plus de 50% en plus d'unités Ivy Bridge sur les deux premiers trimestres de production en 2012 par rapport à Sandy Bridge », a déclaré Carvill.