Si le marché des ordinateurs portables n'est actuellement pas au mieux, il demeure un relais de croissance important pour Intel, qui fournit les processeurs d'une grande proportion de ces machines.
Le fondeur travaille ainsi depuis plusieurs années sur l'amélioration de la consommation de ses puces, afin de donner aux PC portables une autonomie à laquelle les utilisateurs de tablettes sont désormais habitués.
Le récent Haswell mobile est une belle concrétisation de ces efforts : lors de nos tests, nous avons observé les nets progrès d'Intel en matière de consommation.
Parallèlement, le fondeur travaille sur les performances de la partie graphique de ses processeurs. L'Iris Pro 5200, qui constitue l'offre la plus puissante d'Intel, s'est révélé nettement plus véloce que le HD 4000 de la génération précédente, tant et si bien que la comparaison la plus pertinente consiste désormais à mesurer les performances de l'Iris Pro 5200 face à celles des puces dédiées de NVIDIA, le caméléon étant en effet particulièrement présent au sein des ordinateurs portables du marché actuel.
Dans son blog, Intel nous apprend que l'International Solid State Circuits Conference 2014, qui se tient actuellement à San Francisco, est l'occasion de présenter un cœur graphique 40% plus efficace que la génération actuelle. Les ingénieurs ont ainsi travaillé sur une mise en veille plus rapide et plus profonde, une gestion optimisée de la puce pour apporter les performances quand l'utilisateur en a réellement besoin, via une gestion des tensions d'alimentation plus fine.
Utilisant les transistors tri-gate introduits avec Ivy Bridge et gravée en 22 nm, cette puce n'est pas révolutionnaire dans sa conception. En revanche, si les dires d'Intel se vérifient en pratique, elle pourrait avoir des conséquences importantes sur le marché de l'ordinateur portable.
Imaginons un Iris Pro 5200 consommant 40% d'énergie en moins avec les mêmes performances : l'offre serait particulièrement intéressante pour les constructeurs, sur les ultrabooks mais aussi et surtout sur les PC d'entrée de gamme, qui constituent le gros du marché. Se passer de l'achat d'une puce NVIDIA et réduire ainsi les coûts de production pourrait en tenter plus d'un. Reste à savoir si Intel ira chercher le caméléon sur ce terrain, et proposant par exemple ce cœur graphique sur des processeurs moins onéreux que les Core i7 mobiles, qui sont les actuellement les seuls à bénéficier de l'Iris Pro 5200.