La rumeur court depuis quelques semaines, elle est confirmée par une source américaine régionale The Oregonian en attendant une officialisation par Intel, si d'aventure le fondeur souhaite commenter. En avril dernier, Intel a annoncé une réduction de ses dépenses à hauteur de 300 millions de dollars dans ses budgets administratifs et recherche. Une coupe qui, selon un mémo interne obtenu par cette même source, est justifiée par l'absence de croissance du côté du chiffre d'affaires pour Intel en 2015, et sans rapport donc avec le récent rachat d'Altera. Il faut dire que le marché PC ne croît pas et a même tendance à baisser pour la quatrième année consécutive d'après IDC qui estime d'ailleurs que Windows 10 n'aura pas d'effet sur les ventes de PC.
Concrètement, Intel va donc limiter ses embauches, prioriser davantage ses investissements et se séparer de certains collaborateurs avec pour critère leurs performances. C'est ainsi le niveau de performances des salariés, tel qu'évalué par leur hiérarchie, qui va conduire à leur licenciement. Comme nombre de grands groupes, et notamment Microsoft avant lui, Intel évalue ses salariés selon un système de stack racking ici baptisé Focal. Un système qui n'est pas parfait, loin s'en faut, et part du principe que dans une masse salariale donnée il y a 20% de travailleurs ultra productifs, 70% de travailleurs vitaux et 10% de travailleurs peu ou pas productifs.
La lettre de licenciement que certains salariés d'Intel ont déjà reçu a également été rendue publique par nos confrères de The Oregonian et précise les modalités financières des départs pour les salariés américains : 2 mois de salaire, 4 mois d'assurance maladie et un service d'outplacement. Seuls les salariés absents ou en déplacements professionnels ont déjà reçu cette notification, le gros des troupes étant censé recevoir l'information dès ce lundi.
Reste à savoir l'ampleur de ce plan de licenciement et ses impacts à travers le monde. « The Oregonian » évoque bien entendu le bassin d'emploi local, en Oregon, où Intel est l'employeur le plus important avec 18 600 salariés, mais il faudra voir les conséquences pour l'emploi dans les filiales locales. Intel emploi dans le monde quelques 106 000 personnes.
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