Razer Enki

Après sa première incursion fort convaincante dans le monde des sièges gaming avec le modèle Iskur, Razer est de retour avec une nouvelle itération, baptisée Enki. Sans surprise toujours à destination des joueurs exigeants et fortunés, ce nouveau fauteuil - une nouvelle fois doté d'un support lombaire intégré - justifie-t-il la hausse de prix ?

Les plus
  • Packaging et montage irréprochables
  • Design et qualité des matériaux
  • Confort exemplaire de l'assise et du dossier
Les moins
  • Prix élevé
  • Pas de réglage pour les lombaires
  • Pas le fauteuil le plus aisé à déplacer

Unboxing du Razer Enki : on joue là, c'est sérieux

Le premier contact (massif) avec le Razer Enki rassure assurément à propos de son investissement de plus de 400 euros. Chaque pièce est parfaitement emballée et protégée dans son énorme carton, et aisément accessible pour monter son fauteuil en suivant le guide fourni.

Razer a même cru bon de fournir une paire de gants pour éviter de se blesser, bien que nous n'en ayons pas eu besoin.

L'humour, c'est rigolo, quand même

Le constructeur propose également l'unique outil nécessaire à l'assemblage des pièces ; nul besoin de sortir la caisse à outils. Bref, rien à signaler de ce côté là, Razer connait son affaire et ne se moque pas de l'acheteur.

Assemblage : même un serpent pourrait s'en sortir

Le montage du Razer Enki est des plus classique et simple. La majorité des quelques vis à fixer sont déjà prévissées partiellement dans leur emplacement respectif afin de ne pas se tromper lors de l'assemblage, tandis qu'un monteur qui prend son temps en aura pour 20/30 minutes de travail.

Le constructeur conseille d'effectuer le montage à 2 personnes, mais seul l'emboitage du dossier sur le système de roulettes réclamera éventuellement l'aide de quelqu'un pour éviter de se faire mal au dos (le dossier pèse un poids non négligeable). Aucune étape n'est complexe ou peu claire, et Razer propose donc une expérience qui conviendra même aux moins débrouillards et manuels.

Le Razer Enki en pratique : allez viens, on est bien

La première chose qui m'a frappé lorsque je me suis installé pour la première fois dans le Razer Enki après son montage, c'est que je m'y suis immédiatement senti à l'aise. Habituellement, il me faut plusieurs jours voire plus pour régler correctement et trouver ma place dans un nouveau fauteuil. Là, mon dos a immédiatement épousé le support lombaire du siège, me faisant me demander si je ne le préférais pas au pourtant excellent coussin à mémoire de forme de mon SecretLab Omega. Après de nombreuses heures je n'ai également que rarement ressenti le besoin de gigoter pour me recaler correctement. Assurément un bon signe que Razer tient quelque chose avec ce nouveau modèle.

Pourtant, l'assise est relativement dure (et lourde, réclamant un certain effort lors des déplacements malgré les roulettes), à l'image de son dossier qui est assurément bien présent au centre pour supporter la colonne vertébrale. On notera que les bords de l'assise sont moins hauts que sur le modèle Iskur, permettant potentiellement aux gabarits larges d'avoir un peu plus d'espace pour s'installer et écarter les jambes. La mousse à l'intérieur du fauteuil ne plaira pas aux joueurs à la recherche de quelque chose de moelleux dans lequel s'enfoncer, mais le confort est bel et bien au rendez-vous pour les amateurs de support ferme. Le retour automatique de l'inclinaison enfin est des plus agréables et bien dosés, dans un sens comme dans l'autre.

Malgré leur taille un peu réduite comparé à certains fauteuils de la concurrence, les accoudoirs 4D sont tout à fait confortables sans pour autant être moelleux, une nouvelle fois. Leur réglage dans toutes les directions via les 3 boutons est intuitif et précis, tandis que la texture plastique retenue permet de laisser reposer ses coudes dessus longtemps sans inconfort ou sudation excessive.

Et puisque l'on parle réglage, évoquons les autres commandes du produit. Sur la droite, la manette de modification de l'inclinaison du dossier (jusqu'à 152° et réactif, pour pouvoir s'incliner légèrement à la volée) est parfaitement accessible et aisée à utiliser. Contrairement aux manettes à gauche et à droite pour régler la hauteur de l'assise. Ces dernières se trouvent en effet pile sous les accoudoirs, obligeant à effectuer une légère torsion des bras et des mains pour les atteindre et les pousser ou les tirer. Rien de dramatique puisque qu'il n'est pas nécessaire de modifier la hauteur tous les jours, mais il fallait le noter.

Plus gênant en revanche, c'est l'absence de manette pour régler le support lombaires, quand le modèle précédent en disposait. La position de base est heureusement tout à fait satisfaisante (en tout cas pour mon gabarit de 1m70 pour 75kg), mais cette suppression est assurément regrettable, surtout avec une facture en hausse.

Parlons enfin matériaux et finitions. Avec son prix élevé de 449 euros, le Razer Enki n'a pas vraiment le droit à l'erreur de ce côté là. Le cuir synthétique « eco friendly » (annoncé comme résistant aux cigarettes et aux allumettes) est d'excellente qualité sous ses différentes formes et respire la durabilité (même s'il faudra attendre plusieurs mois d'utilisation pour en avoir réelle confirmation). Même chose pour la durée de vie et la qualité de glisse des roulettes, pour le moment efficaces malgré le poids de la bête.

Les nombreuses coutures sont propres et semblent solides (bien que susceptibles d'attirer et de retenir assez facilement les saletés sur l'assise), tandis que les plastiques et métaux utilisés ça et là semblent également sérieux. Seul le coussin à mémoire de forme pour la tête jure un petit peu avec le reste visuellement, tout en étant malgré tout confortable et aisé à installer une fois ses bandes élastiques un peu allongées.

Cependant, pour une deuxième itération plus coûteuse que la précédente, Razer s'est montré un peu timide, et la suppression du réglage des lombaires notamment est assez incompréhensible.

Malgré cela, la proposition du constructeur n'a pas à rougir face à la concurrence et pourra accompagner les longues sessions de jeu jusqu'au bout de la nuit. Et, sur une note toute personnelle, il faut avouer que le Enki a « de la gueule », tout en se montrant un peu plus sobre que le Iskur et son apparence « peau de serpent ». Les goûts et les couleurs (vertes fluo).

Notez enfin que Razer décline son Enki dans une version un peu moins coûteuse, le Enki X. Pour 329 euros, ce modèle dispose d'accoudoirs uniquement 2D, l'inclinaison du dossier n'est pas réactive et le coussin à mémoire de forme est à acheter séparément.

Razer Enki : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Le Razer Enki est un excellent fauteuil gaming, cela ne fait aucun doute. Le confort est véritablement au rendez-vous, notamment au niveau des lombaires et de la colonne, les matériaux sont irréprochables et le produit ne souffre pas de défaut rédhibitoire.

Cependant, pour une deuxième itération plus coûteuse que la précédente, Razer s'est montré un peu timide, et la suppression du réglage des lombaires notamment est assez incompréhensible.

Malgré cela, la proposition du constructeur n'a pas à rougir face à la concurrence et pourra accompagner les longues sessions de jeu jusqu'au bout de la nuit. Et, sur une note toute personnelle, il faut avouer que le Enki a « de la gueule », tout en se montrant un peu plus sobre que le Iskur et son apparence « peau de serpent ». Les goûts et les couleurs (vertes fluo).

Notez enfin que Razer décline son Enki dans une version un peu moins coûteuse, le Enki X. Pour 329 euros, ce modèle dispose d'accoudoirs uniquement 2D, l'inclinaison du dossier n'est pas réactive et le coussin à mémoire de forme est à acheter séparément.

Les plus
  • Packaging et montage irréprochables
  • Design et qualité des matériaux
  • Confort exemplaire de l'assise et du dossier
Les moins
  • Prix élevé
  • Pas de réglage pour les lombaires
  • Pas le fauteuil le plus aisé à déplacer
Sous-notes
Design
9
Qualité des matériaux
9
Assise et tenue
8
Maniabilité
7
Assemblage
10