Aaron Swartz - crédit: Wikipédia.
Mais l'homme de 26 ans était aussi poursuivi en justice et devait comparaître le 1er avril pour avoir dérobé, en juillet 2011, près de cinq millions de documents scientifiques du service d'archivage JSTOR, soit la quasi-totalité du catalogue. Aaron Swartz « avait téléchargé ces milliers de données en laissant, pendant deux jours, un ordinateur caché dans un placard du prestigieux MIT » relate l'AFP, dans sa nécrologie.
Pour s'introduire dans le bâtiment, Aaron Swartz n'y était pas allé de main morte. Il avait notamment réussi à pénétrer dans la salle de câblage informatique du MIT via les conduits de ventilation, en portant un casque de vélo afin de dissimuler son identité. Ainsi, le jeune hacktiviste risquait une peine maximale d'emprisonnement pouvant atteindre 35 ans et une amende de 1 million de dollars.
Pour la famille d'Aaron Swartz, citée par l'agence de presse, sa mort « n'est pas une tragédie personnelle, c'est le fruit d'un système de justice qui a dépassé les bornes. Les décisions prises par la justice du Massachusetts et le MIT ont contribué à sa mort ». L. Rafael Reif, le président du MIT, a décidé pour sa part de charger un universitaire d'« analyser en profondeur l'implication du MIT dans l'affaire JSTOR ».
Il a également déploré que son organisation ait « joué un certain rôle dans la série d'événements qui se sont terminés par cette tragédie ». D'après l'entourage du jeune informaticien, Aaron Swartz souffrait de dépression depuis plusieurs années et avait, en 2007, déjà évoqué publiquement l'hypothèse du suicide.
Anonymous a piraté temporairement le site du MIT pour poster un hommage à Aaron Swartz.
