L'Institut américain Future of Life a publié le 20 août 2017 une lettre ouverte à l'attention de l'ONU. Parmi les 116 signataires, on trouve le PDG de Tesla et SpaceX Elon Musk, ou encore celui de DeepMind Mustafa Suleyman.
L'inquiétude concernant les robots-tueurs monte
Ce n'est pas la première fois qu'Elon Musk pointe du doigt les risques de l'Intelligence Artificielle : il estime qu'elle représente un danger pour l'humanité, ce qui n'a pas manqué de lui attirer des critiques de la part de Mark Zuckerberg, PDG de Facebook. Mais pour Musk, l'intelligence artificielle pourrait échapper au contrôle des humains dans un scénario à la Terminator, si elle n'est pas réglementée.Partant de là, ce n'est pas étonnant que le milliardaire s'inquiète de voir les industriels de l'armement s'intéresser à ce domaine pour les armes du futur : de nombreuses industries, les Russes de Kalachnikov en tête, veulent créer un robot armé et totalement autonome. Une manière de réduire le nombre de soldats morts dans les conflits tout en améliorant la puissance de feu.
L'ONU interpellée avant des réunions sur la question
La lettre ouverte signée par 116 spécialistes de la high-tech a été adressée à l'ONU : l'Organisation des Nations-Unies avait prévu une série de réunions sur la question des armes autonomes dès ce lundi 21 août 2017, réunions qui ont été reportées à novembre 2017.Pour les signataires, le risque est réel : les conflits pourraient atteindre une échelle « jamais vue auparavant », peut-on lire sur la lettre, et s'accélérer « à des vitesses difficiles à concevoir pour les humains ». Sans compter, bien évidemment, les risques de piratage et d'utilisation de telles armes par des dictateurs et des terroristes.
« Nous n'avons pas beaucoup de temps pour agir. Une fois cette boîte de Pandore ouverte, elle sera difficile à refermer. C'est pourquoi nous (vous) implorons de trouver le moyen de nous protéger de ces dangers », demandent Elon Musk et les autres signataires.