Snoop Dogg investit dans une application qui livre du cannabis

Thomas Pontiroli
Publié le 15 avril 2015 à 11h28
Le business de la marijuana pourrait faire florès aux États-Unis, où des start-up se créent, et sont soutenues par des fonds d'investissement. C'est le cas d'Eaze, qui a levé 11,5 millions en 9 mois.

Investir dans une start-up est une mode à laquelle le rappeur Snoop Dogg n'échappe pas. Après avoir soutenu financièrement la plateforme communautaire Reddit en octobre dernier, Calvin Cordozar Broadus Jr, de son vrai nom, est revenu à ses premières amours en apportant sa contribution pécuniaire à Eaze. La jeune pousse originaire de San Francisco édite une application permettant de se faire livrer du cannabis à son domicile.


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Le fonctionnement d'Eaze est souvent comparé à celui d'Uber - Crédit : Eaze



La société a été fondée il y a neuf mois par Keith McCarty, un ancien employé de Yammer, le réseau social d'entreprise racheté par Microsoft en 2012. Eaze avait récolté 1,5 million de dollars en novembre, auxquels s'ajoutent 10 millions, apportés par DCM Ventures, Fresh VC et Casa Verde Capital, le fonds du rappeur.

Casa Verde, dotée de 25 millions de dollars, a vu le jour en février. Elle vise à soutenir les start-up évoluant dans le domaine du cannabis, à l'image du fabricant du G Pen, une cigarette électronique dédiée au vapotage d'herbe, aidée par Snoop Dogg. Selon TechCrunch, une trentaine de ces start-up ont levé des fonds en 2014. Un autre fonds spécialisé dans ce secteur, Privateer Holdings, s'est même doté de 425 millions de dollars.

Le cadre légal évolue...

Aux États-Unis, la prescription de marijuana - médicale - est autorisée dans treize États, dont la Californie, depuis le Marihuana Tax Act de 1937, remplacé par le Controlled Substances Act en 1970. En 2012, les États du Colorado et de Washington ont été les premiers à adopter, par référendum, la légalisation du cannabis dans un cadre dit récréatif, mais en plafonnant la quantité que peut détenir chaque consommateur à 28 g.

S'agissant de la Californie, le débat avait ressurgi en 2009 lorsque le gouverneur Arnold Schwarzenegger avait pensé que la légalisation du cannabis permettrait de récolter plus de 1 milliard de dollars d'impôts par année. Les prochains États à autoriser l'herbe récréative devraient être l'Oregon et l'Alaska, signifiant pour la société Eaze ainsi que les autres entreprises ayant également flairé ce filon, l'ouverture de nouveaux marchés.

... les start-up en profitent

« Au moment où nous avons décidé d'investir dans la jeune pousse (Eaze), nous pensions que le marché de la marijuana thérapeutique continuerait de croître et d'un point de vue réglementaire, qu'il irait vers toujours plus de dérégulation, explique le fonds DCM au site Quartz, et les choses ont été plus vite qu'anticipé. » Dans le cas d'Eaze, elle met en lien des cultivateurs agréés et des livreurs, situés dans la baie de San Francisco.

En neuf mois, la société serait à l'origine de 30 000 livraisons, dont la finalité est thérapeutique. Mais à terme, la start-up entend gagner d'autres États, surtout ceux où l'usage récréatif de l'herbe y a été autorisé.


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