Interrogée par RTL, la ministre explique : « la contribution sur les terminaux connectés, elle n'est pas enterrée, nous y travaillons, c'est l'un des aspects du passage à l'Acte II de l'exception culturelle c'est-à-dire à l'heure du numérique. Il vaut mieux soumettre à contribution ces fabricants de matériels, c'est à eux de payer, de diminuer leurs marges pour pouvoir justement financer la création parce que finalement ils vendent leurs matériels parce que les gens veulent consommer des produits culturels ». Elle ajoute : « si on ne le fait pas maintenant, cela ne veut pas dire qu'on ne le fera pas, on avance et je continuerai à défendre cette idée dans les mois à venir ».
Pourtant, en fin de semaine dernière, la ministre confirmait que la taxation des supports connectés n'était pas prévue pour les prochains mois. Le projet n'a en effet pas été inscrit dans la loi de finances pour 2014 et ne pourra donc pas être mis sur pied tout du moins pour l'an prochain. La ministre entend toutefois poursuivre ses simulations sur le sujet.
Interrogé par la rédaction, Guy Mamou-Mani, Président de Syntec Numérique précise que la taxe est « complétement enterrée ». Il précise à ce titre que ce projet est une « idée formulée en dépit du bon sens. Apposer une nouvelle taxe sur ces terminaux est un handicap pour la compétitivité du pays. Il est ainsi de notre ressort de nous opposer à ce type de prélèvement sur le numérique ».
Le responsable invite la classe politique à davantage porter son attention sur la fiscalité européenne. « Nous comprenons qu'il y ait, par contre, une réflexion sur la fiscalité des grands groupes internationaux », ajoute-t-il. Sur cette question, le Conseil national du numérique s'est récemment prononcé en expliquant que l'action devait être menée au niveau européen, où « la France doit jouer un rôle moteur dans la rénovation du cadre fiscal par la réalisation de diagnostics, d'études et de simulations par des économistes, fiscalistes et juristes ». La balle est désormais dans le camp du gouvernement et des ministres concernés par la problématique.