Le mois dernier nous rapportions que Tivanka Ellawala, chef des opérations financières de la division Mobile Communications chez Microsoft s'en était pris au système Android de Google. Ce dernier avait en effet déclaré que contre toute apparence, Android n'était pas gratuit. « Il viole plusieurs brevets, et il y a donc un coût associé à ça ».
Nous sous-entendions qu'il s'agissait-là de menaces déguisées et il n'aura finalement fallu à la firme de Steve Ballmer que quelques jours pour finaliser les formalités juridiques. En effet, dans un communiqué officiel, Microsoft annonce avoir déposé une plainte contre le fabricant Motorola. Ce dernier aurait violé 9 brevets au sein de ses terminaux Android. Il s'agirait de technologies "essentielles à l'interface utilisateur des smartphones » et notamment pour synchroniser les courriers électroniques, les calendriers, les contacts et gérer les réunions. Le plaignant précise que les dispositifs de notifications pour la qualité du réseau ou l'état de la batterie violeraient aussi des droits de propriété intellectuelle.
La plainte semble porter sur l'ensemble des smartphones Android du fabricant, c'est-à-dire le Milestone, le FlipOut et le BackFlip en France. Reste à savoir si des initiatives similaires seront entreprises à l'encontre des autres partenaires de Google. En février dernier Sanjay Jha, co-directeur de Motorola, s'était déclaré « ouvert à l'idée » d'embarquer Windows Phone 7 sur ses téléphones. Cependant, contrairement à LG, Samsung, Sony Ericsson ou HTC, aucun appareil signé Motorola n'a été dévoilé, ne serait-ce qu'officieusement. L'on imagine que cette plainte pourrait mettre à mal les éventuels projets du fabricant américain en la matière.
Ce n'est pas la première fois qu'Android est au coeur d'une polémique pour violation de propriété intellectuelle. Cet été Oracle s'en est pris directement à Google pour avoir implanté au sein d'Android ses technologies liées à Java. Spécialisée dans la géo-localisation la firme Skyhook a également déposé une plainte auprès de la cour supérieure de l'état du Massachusetts pour violation de quatre brevets.