Introduction
Le Razr HD est le premier terminal Motorola à offrir une compatibilité avec les réseaux 4G. Au menu, large écran HD de 4,7 pouces et puce double cœur cadencée à 1,5 GHz. De plus, à l'instar des autres terminaux de la gamme, le Razr HD se veut être un mobile robuste « tout-terrain ». Quelles sont les forces et les faiblesses du Razr HD ? La réponse à l'issue de ce test !Motorola Razr HD | |
Caractéristiques principales | |
Système d'exploitation | Android 4.0.4 |
Processeur / Fréquence | CPU : Qualcomm Snapdragon S4 (MSM8960) cadencé à 1,5Ghz GPU : Adreno 225 |
Mémoire / Stockage | Mémoire interne de 16 Go (12 Go pour l'utilisateur) Extension via Micro SD Mémoire vive de 1 Go |
Technologie d'écran et définition | Ecran Super AMOLED HD 4.7 pouces HD (1280x720 pixels) |
Appareil photo | 8 mégapixels autofocus avec flash LED |
GPS | Oui |
Radio FM | Non |
Batterie | Li-Ion 2500mAH non amovible |
Dimensions | 131.9 x 67.9 x 8.4 mm |
Poids | 146 grammes |
Design et composants [/anchor]
Large écran Super AMOLED de 1280 x 720 pixels de 4.7 pouces mis à part, ce Razr HD reprend les traits caractéristiques du design de la gamme Razr. Le dos du mobile est composé de fibres de kevlar. Un matériau annoncé comme étant ultra résistant aux chocs et aux rayures. De plus, l'écran est protégé par un verre de type Corning Gorilla. À cela s'ajoute un revêtement hydrophobe qui protège la coque et les composants d'éventuelles éclaboussures.Sur le pourtour cerclé de métal, Motorola implante une touche Power ainsi qu'une touche de volume. En revanche, le Razr HD ne propose pas de touche physique dédiée à l'appareil photo. Du côté des extensions, les slots micro SIM et micro SD sont complétés par des connecteurs micro USB et micro HDMI.
Du côté des interfaces sans fil, outre les liaisons GSM et 4G, le Razr HD est équipé de circuits Wi-Fi (a, b, g, n), Bluetooth 4.0 (compatible A2DP et AVRCP) et NFC.
Pour animer son smartphone, Motorola a choisi une puce double cœur Snapdragon S4 cadencée à 1.5 GHz. Le mobile est équipé d'1 Go de RAM. Le stockage est assuré par 16 Go (12 Go utilisables) de mémoire flash extensibles par carte micro SD (jusqu'à 32 Go).
Pour la capture photo et vidéo, Motorola opte pour un APN de 8 mégapixels autofocus accompagné d'un flash LED. En sus, une Webcam de 1.3 mégapixels est dédiée à la visioconférence.
Internet [/anchor]
Motorola s'inspire de la Nexus 7 de Google. Exit le vieux navigateur d'Android, le Razr HD intègre nativement la version mobile de Google Chrome. Ce butineur de poche se montre à son aise sur Razr HD. Au passage, on gagne également quelques améliorations bienvenues.Chrome en version portrait sur Razr HD
Tout d'abord, cette version Android de Chrome peut être synchronisée avec son homologue « desktop ». Il suffit de connecter son compte Google pour retrouver l'ensemble des signets et pages précédemment ouvertes sur son ordinateur de bureau, et vice versa. Autre avantage : cette fois, le nombre d'onglets pouvant être ouverts simultanément est illimité.
Zoom sur les petits caractères, gestionnaire d'onglets, options.
Au rang des fonctionnalités annexes sympathiques, on apprécie le zoom automatique sur les petits caractères ainsi que l'option permettant de forcer l'affichage du site en version de bureau.
Affichage en mode paysage.
Multimédia[/anchor]
La lecture audio est assurée par l'application Play Musique. Le programme est équipé d'un égaliseur, mais ce dernier n'est pas le même que celui qui est intégré nativement sous Ice Cream Sandwich. Sur Razr HD, on gagne 3 profils Surround complétés par trois autres profils censés améliorer la spatialisation sonore (Stéréo 3D, Home Cinéma et Scène). Si les premiers effets sont plutôt convaincants, on ne pourra pas en dire autant des seconds.Lecteur et options audio : du bon et du moins bon par rapport aux options natives d'Ice Cream Sandwich.
Autre bémol, les 11 profils pré configurés par genre normalement proposés sous Android 4.0 passent à la trappe. Sur Razr HD, ils sont remplacés par 5 modes privilégiant simplement les basses, les aigus, ou un son neutre. De plus, alors qu'il était possible d'agir finement sur chacune des courbes de tonalité sous ICS (mode personnalisé), ces dernières restent figées sur Razr HD. À noter également que l'égaliseur n'est pas disponible en présence de fichiers FLAC (sans pertes), ou lorsqu'on utilise un casque Bluetooth.
Côté vidéo, Motorola se cantonne au lecteur intégré à la galerie d'Android. Bon point : l'application intègre un module DLNA qui permet de lire les photos et vidéos stockées dans la mémoire du smartphone sur un périphérique compatible (TV HD, boitier HD, box, etc.) via Wi-Fi.
Vidéo lue par BSPlayer : l'ensemble de nos vidéos de test s'exécutent de façon fluide.
En revanche, on aime moins les réticences de la Galerie dès lors qu'on sort des sentiers battus du format MP4 H264. Un moindre mal dans la mesure où il suffit d'installer une application tierce comme BS Player pour disposer d'une compatibilité quasi totale. Avec cette application, l'ensemble de nos fichiers de test (MKV, Divx, Xvid) jusqu'au 1080p se lisent de façon parfaitement fluide.
Capture photo et vidéo [/anchor]
Que donne l'APN de 8 mégapixels du Razr HD ? À première vue, le mobile parvient à faire illusion. En revanche, dès lors qu'on observe les détails, on s'aperçoit rapidement qu'il reste du chemin à parcourir. Les zones détaillées les moins lumineuses se transforment en amas brouillons. On s'attendait clairement à mieux.Le Razr fait illusion, mais dès qu'on y regarde de plus près on s'aperçoit que la marge de progression reste importante.
Voici de nombreux exemples qui illustrent le défaut qui touche les photos capturées avec le Razr HD. Ce souci survient sur l'ensemble de la photo. Heureusement, les zones plus claires ne sont pas ou peu affectées par le phénomène.
Pour situer le mobile, nous avons capturé deux photos comparatives réalisées à l'aide de l'iPhone 5 puis, du Razr HD :
À gauche : iPhone 5, À droite : Razr HD
En vidéo, même si le problème est moins prononcé, le Razr HD offre toujours un meilleur rendu sur les zones claires. De plus, on observe des artefacts de compressions sur les aplats unis sombres.
Couche logicielle : Motorola met son grain de sel [/anchor]
Motorola a apporté quelques modifications logicielles. Sur le plan visuel, les retouches restent discrètes (on ne s'en plaindra pas). Côté interface, Motorola améliore l'ergonomie en ajoutant un panneau de contrôle permettant d'activer et désactiver les interfaces sans fil en un tournemain. Ce dernier apparait lorsqu'on fait glisser le premier bureau vers la droite.Gestionnaire de communications, interface d'ICS sur Razr HD, Smart actions.
Vient ensuite le programme Smart Actions. L'utilitaire permet d'automatiser certaines actions. Par exemple, lorsque la batterie atteint un pourcentage critique, Smart Actions peut basculer automatiquement sur le mode économie d'énergie et/ou désactiver certaines interfaces sans fil.
Le paramétrage est on ne peut plus simple : l'interface propose une liste de 12 déclencheurs (niveau de batterie, emplacement géographique, appels manqués, etc.) qui peuvent être associés à différents types d'actions. Une bonne idée, même si le procédé se destine avant tout aux « bidouilleurs » et autres amateurs de « tweaks ».
Seul bémol : les puristes ne manqueront pas de repérer un certain manque de fluidité lorsqu'on navigue dans les menus d'Android. S'agit -il problème d'optimisation des drivers, est-ce lié à la couche logicielle ajoutée par Motorola ? Espérons que l'arrivée prochaine de Jelly Bean (Android 4.1) corrige ce problème à grand renfort de Project Butter.
Performances et autonomie[/anchor]
Le Razr HD embarque un processeur double cœur Qualcomm Snapdragon S4 cadencé à 1,5 GHz. Que donne le smartphone de Motorola face à la concurrence ? Pour le savoir, nous avons effectué l'ensemble de nos benchmarks habituels.On commence avec Geekbench 2 qui réalise une série de tests sur le processeur et la mémoire pour délivrer un score global. Le Razr HD s'en sort un poil moins bien que le Padfone, un autre smartphone Android 4.0 également équipé d'un processeur double cœur Snapdragon S4 @ 1.5 GHz. Cette différence met-elle en évidence un manque d'optimisation de le surcouche Motorola ?
GeekBench 2 (le résultat le plus grand est le meilleur)
LinPack
LinPack est un benchmark qui évalue la puissance brute du processeur. Le résultat est exprimé en millions d'opérations en virgules flottantes par secondes (MFLOPS). Par rapport à Benchmark Pi, le principal avantage réside dans la possibilité d'effectuer des tests multithreadés (si processeur à cœurs multiples).Score étrange de l'iPhone 5 mis à part, le Razr HD se situe dans une bonne moyenne en monothread. En multithread, le Razr HD se fait légèrement distancer par l'HTC One S, un autre smartphone Android également équipé d'un processeur Snapdragon S4 double cœur cadencé à 1.5 GHz. Pourtant, cette fois, il y a peu de chances pour que la résolution entre en ligne de compte.
Linpack mono thread (le résultat le plus grand est le meilleur)
Linpack multi thread (le résultat le plus grand est le meilleur)
Sunspider
Place au Web avec Sunspider, le benchmark JavaScript des auteurs du moteur de rendu HTML Webkit (Safari, Chrome...). Cette fois, le Razr HD atterrit en queue de peloton. Cela ne met pas la souplesse du navigateur Web en cause pour autant. Ce dernier se montre parfaitement réactif. Sunspider (le plus petit résultat est le meilleur)
GL Benchmark (Off Screen)
GL Benchmark évalue les performances graphiques du terminal. On dénombre moins de prétendants au titre puisque le test est uniquement disponible sur Android. Ici, le GPU Mali 400 MP4 du Galaxy S3 domine la manche. L'Adreno 225 qui est intégré au SoC (system on a chip) de Qualcomm s'en tire tout de même avec les honneurs. GL Benchmark (le résultat le plus grand est le meilleur)
Autonomie
Le Razr HD est équipé d'une batterie non amovible de de 2530 mAh. De quoi offrir une autonomie record ? En lecture vidéo, le Razr HD se place entre le Note II et le Galaxy S3, les deux meilleurs terminaux de ce comparatif !Autonomie en charge (usages vidéo, Web et audio)
Conclusion [/anchor]
Faut-il craquer pour ce smartphone XXL signé Motorola ? On apprécie le confort apporté par la diagonale de 4.7 pouces ainsi que le rendu de la matrice Super AMOLED. De plus, la robustesse du mobile écarte certains risques du quotidien. En revanche, même s'il s'agit là d'une affaire de goûts, le design du mobile ne laisse pas un souvenir impérissable. Le smartphone est anguleux et le dos en kevlar rappelle le revêtement d'un sac à main.
Sous le capot, le SoC (system on a chip) véloce Snapdragon S4 délivre une puissance suffisante, mais la couche logicielle doit encore être optimisée pour gagner en fluidité. Même si le problème est mineur, on peut tout de même espérer que Jelly Bean (avec Project Butter) corrige ce point.
Pourtant, Motorola à fait des efforts pour améliorer la couche logicielle. Application Smart Actions, Widgets additionnels, gestionnaire de circuits sans fil. Depuis l'abandon de la lourde surcouche Motoblur, Motorola est sur la bonne voie.
Enfin, impossible de conclure sans évoquer les capacités photo et vidéo du mobile. En photo, le rendement du capteur est mauvais en faible luminosité. Même si le problème est moindre en vidéo, il demeure tout de même présent.
Au final, pour un prix avoisinant les 560 euros hors abonnement, on est en droit de s'attendre à mieux. Rappelons qu'à l'heure actuelle, la Rolls Android (Galaxy S3) est vendue 470 euros, soit près de 100 euros de moins. Pire encore, il faut désormais compter avec le Nexus 4 de LG vendu 300 euros (version 8 Go) sur le Play Store.
Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.