Mise à jour du 11/13 : Le test complet de la nouvelle Nexus 7 édition 2013 est disponible ici :
Introduction
Lors du Google IO qui s'est tenu a Sans Francisco en juin dernier, Google a créé la surprise en dévoilant la Nexus 7. Une surprise ? Pas tout à fait puisque la tablette avait été présentée par Asus et NVIDIA lors du CES 2012, dans une version il est vrai légèrement différente. Jusqu'alors, la gamme Nexus se limitait à une série de smartphones qui furent successivement conçus par HTC et Samsung. Aux États-Unis, la Nexus 7 rencontre un certain succès, les stocks ayant été épuisés deux semaines à peine après sa commercialisation. Il faut dire qu'a 199 ou 249 euros (modèle 8 et 16Go) la tablette quadri-cœur de Google s'affiche à un prix particulièrement attractif que l'on retrouve d'ailleurs en Europe. Faut-il s'attendre à des contreparties ? La Nexus 7 tient-elle toutes ses promesses ? En attendant la sortie française prévue pour 4 septembre dans les boutiques partenaires, nous vous proposons de découvrir la Nexus 7 sous toutes ses coutures !
Nexus 7 | |
Caractéristiques principales | |
Système d'exploitation | Android 4.1.1 |
Processeur / Fréquence | NVIDIA Tegra 3 quad core @1.3 Ghz |
Mémoire / Stockage | Mémoire interne : 8 ou 16 Go Pas de Slot Micro SD 1 Go de mémoire vive |
Technologie d'écran et définition | 7" Ecran TFT LCD IPS tactile Protection Corning Gorilla (1280 x 800 pixels) |
Appareil photo | Webcam de 1.2 mégapixels |
GPS | Oui |
Radio FM | Non |
Batterie | 4325 mAh Li-Ion |
Dimensions | 198.5 x 120 x 10.45mm |
Poids | 340 g (avec batterie) |
Design et composants [/anchor]
Pour sa première tablette, Google opte pour un format 7 pouces. À première vue, le pari était risqué compte tenu de l'accueil mitigé qui fût réservé aux Flyer (HTC), Playbook (BlackBerry) et autres Dell Streak. Le contexte n'a il est vrai rien de comparable dans la mesure où Google axe sa stratégie sur l'atout prix. Côté OS, la Nexus 7 est du reste la première tablette à être équipée nativement de Jelly Bean (Android 4.1).Bureau virtuel et applications, menu des applications, volet de notifications.
La diagonale ne fait pas dans la surenchère, mais l'écran IPS tactile capacitif se caractérise par une finesse de point appréciable. La résolution (1280 x 800 pixels) est identique à celle des tablettes 10 pouces Transformer et Transformer Pad TF300 (par exemple). Avec une densité de pixels de 215 points par pouces, la Nexus 7 fait presque aussi bien que la Transformer Pad Infinity TF 700 (223 ppi), une tablette haut de gamme 10 pouces HD commercialisée par Asus. À noter également que la surface est protégée par un verre de type Corning Gorilla annoncé comme étant incassable. En revanche, l'écran ne semble pas avoir bénéficié d'un traitement oléophobique : ce dernier accumule rapidement les traces de doigts.
Certains critiqueront peut-être également la présence d'épaisses bordures autour de l'écran. Ces dernières sont indispensables pour permettre une bonne prise en mains, mais l'importance des cadres supérieures et inférieures aurait facilement pu être réduite. À noter le pourtour de l'écran finition plastique argenté et la coque arrière. Heureusement, le matériau choisi inspire confiance et les aspérités confèrent un touché agréable qui fait penser au contact du cuir. Dans l'ensemble, la finition se situe à un bon niveau.
Côté processeur, même si la tablette est proposée à un prix plancher, Google ne fait pas de concessions. On retrouve un SoC Tegra 3 quadri cœur cadencé à 1.3 GHz. La mémoire vive reste plafonnée à 1 Go. La Nexus 7 se décline en versions 8 et 16 Go. Une capacité plafond dans la mesure où Google ne propose pas de slot micro SD.
Pour le multimédia, Google fait l'impasse sur l'APN. Ce choix par la présence d'une batterie qui occupe vraisemblablement toute la surface arrière de la tablette. Cette absence n'est pas vraiment dramatique, certaines estiment que photo est plus accessoire sur tablette. Il est tout de même possible s'adonner à la visioconférence grâce à la Webcam de 1.2 mégapixel implantée sur la face avant.
Enfin, côté interfaces, Google se limite au strict minimum. Exit donc l'éventuelle sortie HDMI ou MHL (HDMI via USB moyennant un adaptateur). Une volonté de Google pour inciter à l'achat du lecteur multimédia Nexus Q outre-Atlantique ? La Nexus 7 est seulement équipée d'une sortie USB complétée par une prise casque. Les interfaces sans fil ne sont pas en reste : la Nexus 7 est équipée de circuits Wi-Fi (b/g/n), Bluetooth, GPS, et NFC. En revanche, aucun modèle 3G n'est proposé par Google. En cas de besoin, il faudra donc se rabattre sur le partage de connexion depuis un smartphone ou un point d'accès mobile 3G.
Internet [/anchor]
Le « Navigateur » Web intégré depuis les débuts d'Android tire ici sa révérence. Pour la première fois, Google remplace son antique butineur par la version mobile de Chrome ! Cela tient plus à une volonté de Google qu'à Jelly Bean : sur un Galaxy Nexus 4.1.1 Chrome mobile n'est pas proposé par défaut (voir test de Jelly Bean).Vivement l'arrivée d'un mode plein écran : en mode paysage, les onglets, la barre d'adresse et la barre de menu d'Android grignotent la surface d'affichage.
Le choix est judicieux, cela permet de disposer d'une véritable navigation par onglets sur tablette. De plus, contrairement au « Navigateur » qui se limitait à 16 pages ouvertes simultanément, Chrome Mobile permet d'ouvrir autant d'onglets qu'on le souhaite. À cela s'ajoute la possibilité de synchroniser les onglets avec Chrome desktop, une fonctionnalité qui ne manquera pas de faire mouche auprès des adeptes de Chrome sous Windows ou Mac OS. Enfin, même si cette fonction était déjà présente sur « Navigateur », l'option permettant de forcer l'affichage des sites dans leur version « desktop » est appréciable.
Plus de Flash, clavier virtuel, affichage forcé en mode « desktop » (par défaut, Le Monde s'ouvre en version mobile).
Côté performances, cette version mobile de Chrome ne déçoit pas. Le navigateur se paye le luxe de décrocher le meilleur score Sunspider toutes tablettes (ARM) confondues, voire chapitre des performances. Dans la pratique, les pages se chargent rapidement et les défilements tactiles sont fluides, y compris avec les sites « lourds ».
Options du navigateur, synchronisation avec un ordinateur desktop, zoom automatique lors de la sélection de certains liens.
On pouvait aussi se questionner sur le confort d'utilisation. Pour l'instant, notre expérience tend à prouver que la surface d'affichage reste confortable. La définition de 1280 x 800 pixels permet d'afficher une portion importante des sites que l'on visite.
Lecture de livres électroniques [/anchor]
7 pouces oblige, cette tablette Nexus vient taquiner les liseuses électroniques (Kindle, Kobo) sur leur propre terrain. À l'usage, on s'aperçoit que cette diagonale est idéale pour les activités de lecture de livres et autres magazines électroniques. Outre le format confortable et facilement transportable s'approchant de celui d'un livre de poche, la Nexus 7 brandit l'argument poids. Les quelque 340 grammes sur la balance batterie incluse évitent les fatigues pendant des sessions de lecture prolongée. Inutile de poser la tablette sur ses genoux pour se soulager, la Nexus 7 peut être tenue d'une seule main sans provoquer de gêne particulière.Play livre : un large choix d'ouvrages gratuits ou payants
Côté logiciel, Jelly Bean est accompagné de Play Livres, une liseuse électronique destinée à accueillir les ouvrages distribués par Google via la Play Store. En revanche, aucune option ne permet d'importer ses propres ebooks ou magazines électroniques. En cas de besoin, il faudra donc passer par Aldiko eBook Reader, un lecteur alternatif de livre électronique qui supporte de très nombreux formats.
En cas de besoin, passer par Aldiko pour ouvrir les ouvrages exempts de DRM.
À l'instar d'iBooks (iOS), le programme propose de modifier la taille de caractères (hors livres scannés), ou d'enregistrer des pages favorites. Google propose également un module de synthèse vocale, mais la voix aux accents robotiques est nettement moins convaincante que celle de VoiceOver (iOS).
Photo et visioconférence[/anchor]
L'absence d'APN nécessite quelques précisions. Tout d'abord, la tablette fait l'impasse sur l'habituelle application « photo » bien connue des utilisateurs de smartphones et tablettes Android. En d'autres termes, sorti de la boite, aucun outil ne permet d'utiliser la Webcam pour réaliser une simple photo portrait, par exemple.Pas d'APN, mais une Webcam de 1.2 mégapixel
Second point auquel on ne pense pas forcément au premier abord : sur le Play Store, Google applique un filtre qui gomme la majorité des programmes mettant en œuvre l'APN. Cette démarche est logique, mais la limitation peut tout de même se montrer gênante dans certains cas.
Dites adieu à la majorité des programmes de retouche qui aurait pu permettre de modifier les photos provenant d'un smartphone via synchronisation Picasa, par exemple. De nombreux lecteurs de QR Codes sont également incompatibles (le célèbre Barecode Scanner, par exemple).
De nombreux programmes photo bloqués sur le Play Store
Heureusement, Skype n'est pas touché par ce problème. En revanche, pour l'heure, le flux vidéo envoyé par la tablette est fortement dégradé (320 x 240 @ 15 fps). Un problème qui s'explique probablement par l'absence (sûrement temporaire) de certification Skype. On peut imaginer que la configuration par défaut de Skype s'aligne sur les smartphones les moins puissants (résolution minimale).
Réception d'un flux vidéo Skype provenant de la Nexus 7 (sous Windows)
Multimédia et jeux vidéo[/anchor]
La vidéo reste une activité prisée des amateurs de tablettes. La Nexus 7 est-elle en mesure de combler les cinéphiles en herbe ? Côté matériel, l'écran offre un excellent rendu. Les couleurs sont fidèles, la matrice est fine (215 ppi) et l'angle de vison généreux (178°) permet de regarder une vidéo à deux sans froncer les sourcils.Pour sa part, la puce de NVIDIA est capable de décompresser la majorité des flux HD (720p, 1080p) sans difficulté. Autre bon point pour les activités vidéo et audio : même si le haut-parleur est placé à l'arrière, il parvient tout de même à délivrer un son clair suffisamment puissant.
Lecture d'un film sur Nexus 7
Sur le plan logiciel, le lecteur vidéo de Jelly Bean fait encore l'impasse sur les codecs AC3 et DTS souvent utilisés avec le format MKV. Un problème qui peut être aisément contourné en installant BSPlayer Free.
Pour ce qui est des jeux vidéo, Tegra 3 oblige, les futurs acquéreurs n'auront pas vraiment de soucis à se faire. Shadowgun et Dungeon Defender notamment s'exécutent sans problèmes sur la tablette d'Asus. On s'aperçoit également que le format 7 pouces qui combine les avantages du smartphone (poids modéré) aux avantages de la tablette 10 pouces (meilleur confort de vision, meilleure ergonomie des contrôles tactiles) convient parfaitement à cette activité.
Shadowgun THD sur Nexus 7
Tests de performances et d'autonomie[/anchor]
AutonomieL'autonomie de la Nexus 7 est tout bonnement excellente ! En lecture vidéo, la tablette parvient à rester éveillée 11 heures d'affilée. Le protocole de de test est le suivant : un fichier MP4 H264 dont la résolution est identique à celle d'un DVD est lu en boucle avec le lecteur natif jusqu'à épuisement complet de la batterie. Pendant toute la durée de l'épreuve, l'écran reste actif (luminosité à 50%) et le Wi-fi est activé (mais pas le Bluetooth).
Autonomie en lecture vidéo : une excellente surprise !
Tests de performances[/anchor]
Que donne cette tablette face à ses concurrents ? Quelles sont ses performances sur des tests théoriques ou en situation pratique ? Vous trouverez des résultats chiffrés et comparés en consultant la page suivante :Conclusion [/anchor]
Ne tournons pas autour du pot, cette première tablette estampillée Google est une franche réussite ! Tout d'abord, alors que la concurrence 7 pouces s'affichait à des prix identiques, voire supérieurs à certaines tablettes 10 pouces, Google et Asus optent pour un tarif particulièrement agressif ! À 199 euros en version 8 Go, ou 249 euros en version 16 Go, la Nexus 7 facilite les prises de décision.
Le tarif ne fait pas tout, ce qui nous amène à la seconde force qui caractérise cette Nexus 7. Ici, le prix au plancher n'est pas synonyme de qualité au rabais. Processeur Tegra 3, écran IPS de 215 ppi offrant un excellent rendu, GPS, NFC... la Nexus 7 ne fait pas de concessions. Pour couronner le tout, la tablette d'Asus propose une excellente autonomie.
Au rang des points négatifs, on peut critiquer l'absence d'APN, de version 3G ou de sortie HDMI et surtout, l'impossibilité d'étendre la mémoire de stockage. Soyons francs, certains de ces manques feront défaut à quelques initiés, mais probablement pas à la majorité dans la mesure où ils peuvent parfois être contournés (tethering, applications DLNA). En revanche, la suppression du slot SD constitue un véritable point noir, surtout avec la version 8 Go.
Même en prenant ces éléments en compte, le bilan reste largement positif. Au final, alors que les smartphones de la gamme Nexus étaient occultés par leurs clones respectifs (HTC Desire pour le Nexus One, Galaxy S III dans le cas du Galaxy Nexus, etc.), la Nexus 7 pourrait bien rencontrer un succès mérité.
Reste à savoir si l'on est prêt à opter pour un format à hybride, à mi-chemin entre le smartphone et la tablette 10 pouces. On pouvait être dubitatif au premier abord, mais en pratique, la Nexus 7 est idéale pour les activités de lecture précisément grâce à son format, lequel permet d'ailleurs de l'emporter partout avec soi. Certes, il s'agit toujours d'une affaire de goût, mais il faut reconnaitre que cette tablette donne enfin ses lettres de noblesse à un format jusqu'alors malmené.
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