Test du Sony Xperia Z : entre performances et design

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 19 mai 2014 à 13h02
Sony a récemment enrichi sa famille Xperia avec un nouveau smartphone Android se positionnant sur le marché haut de gamme. Le Xperia Z se distingue à plusieurs niveaux. D'une part il arbore un châssis très minimaliste en polyamide, d'autre part il fait figure de véritable photophone avec un capteur de 12,1 megapixels. Grâce à sa puce quad core, le Sony Xperia Z est aussi l'un des téléphones les plus performants que nous avons testés, et se distingue enfin par son étanchéité.



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Sony Xperia Z
Caractéristiques principales
Système d'exploitation Android 4.1.2
Processeur / Fréquence CPU : Qualcomm Snapdragon S4 (APQ8064) cadencé à 1,51Ghz
GPU : Adreno 320
Mémoire / Stockage Mémoire interne de 16 Go
Slot d'extension micro SD jusqu'à 64 Go
Mémoire vive de 2 Go
Technologie d'écran et définition Ecran 5" HD de 1920 x 1080 pixels
Appareil photo 13 mégapixels autofocus et flash LED
GPS Oui
Radio FM Oui
Batterie 2330 mAh intégrée
Dimensions 139 x 71 x 7,9 mm
Poids 144 grammes




Design et composants[/anchor]

Le Sony Xperia Z dispose d'un écran de 5 pouces pour une définition de 1920 x 1080 pixels. En ce sens, il suit la tendance du marché et surfe sur la vague des « phablets », à mi-chemin entre le smartphone et la tablette. La dalle de verre minérale anti rayure est montée autour d'un squelette en polyamide et fibre de verre. À l'instar des iPhone 4 et 4S ou du récent Nexus 4, le dos du smartphone est également constitué de verre. En terme de dimensions, le Xperia Z affiche une longueur de 139mm et une largeur de 71mm. Notons en outre qu'il est relativement fin : 7,9mm d'épaisseur contre 7,6 mm pour l'iPhone 5 et 9mm pour le BlackBerry Z10, ou 9,1mm pour le Nexus 4. Le smartphone présente la particularité d'être étanche. Le constructeur explique avoir reçu les indices de protection IP55 (poussière et éclaboussures) et IP57 (poussière et immersion jusqu'à 1 mètre d'eau). Après une immersion pendant 7 minutes, il est toujours fonctionnel lors de nos tests.



Qu'il s'agisse de la prise casque (3,5 mm), du port micro USB, du lecteur de carte SD ou encore du lecteur SIM, tous sont dissimulés au sein du châssis et recouverts d'un cache en plastique noir tenu par une membrane blanche également en plastique. Bien qu'ingénieux, ces petits compartiments ne confèrent pas une impression de robustesse. Le bouton d'allumage, placé sur la tranche droite, détone volontairement. Ce dernier est rond, argenté et constitué au total de huit petites pièces. Il surmonte les touches de volume (ou de zoom). Enfin la partie radio est sans surprise composée du Wi-Fi, du Bluetooth, mais également du NFC.

Côté performances, le terminal entre dans la lignée des smartphones haut de gamme actuels. C'est une puce quad-core qui anime le Xperia Z. Plus précisément, il s'agit d'un Snapdragon S4 APQ8064 cadencé à 1,51 GHz couplé à un GPU monocoeur Adreno 320. Nous retrouvons 2 Go de mémoire vive. Ce SoC est gravé en 28 nm et à titre de comparaison, le Xperia T, le smartphone de James Bond, embarque un MSM8260A dual core. Côté stockage le téléphone dispose d'une mémoire de 16 Go dont environ 5 Go utilisés par le système.

Le système Android, selon Sony[/anchor]

Sony propose une légère personnalisation du système Android, lequel est fourni en version 4.1.2 (Jelly Bean). Au sein des options nous retrouvons tout d'abord des thèmes graphiques prédéfinis. Grâce à ceux-ci il sera possible d'ajouter un accent de couleurs au sein des icônes de la section paramètres ainsi que différents papiers peints.



Le constructeur a également revu le menu des applications. Celles-ci peuvent être triées de manière personnalisée, par ordre alphabétique, selon leur fréquence d'usage ou leur date d'installation. Nous retrouvons aussi un moteur de recherche universel ainsi qu'une option mettant en évidence les applications pouvant être désinstallées en un clic.

La section Widgets a été retirée du menu principal. Celle-ci demeure accessible par un appui prolongé depuis l'un des écrans d'accueil. Un panneau inférieur révèlera diverses options et notamment une galerie de vignettes animées livrées par défaut ou installées par des applications tierces. Cette section permet en outre un accès rapide aux thèmes, aux raccourcis d'applications et aux fonds d'écran.

Web et multimédia[/anchor]

Comme la plupart des smartphones Android, l'Xperia Z est proposé avec le navigateur Chrome. Connectés sur un réseau Wi-Fi, le chargement des pages s'est révélé très rapide. L'écran haute définition offre un bon rendu des polices et l'affichage des photos ou la lecture des vidéos ne posent aucun problème particulier.

Par défaut le terminal contient quelques applications de Sony. Le lecteur vidéo, baptisé « Films », propose de lire les clips copiés au sein de la mémoire du smartphone ou synchronisés via le logiciel de Sony et donne accès au catalogue Video Unlimited, indisponible au travers de nos tests. Le lecteur joue correctement les clips de type AVI ou MP4. Notons en revanche que pour les fichiers MKV la vidéo est très fluide mais aucun son n'est émis avec ou sans casque. Via l'application VLC, le son d'un clip MKV fonctionne mais le flux vidéo présente plusieurs lenteurs. Pas de problème en revanche avec BS Player : la lecture s'avère très fluide.

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Mobile Bravia Engine 2 activé


Divers réglages prédéfinis par Sony sont disponibles pour optimiser l'écoute au casque (son surround) et au haut-parleur avec Clear Phase et xLoud promettant une meilleure qualité d'écoute et un niveau sonore plus élevé. Nous retrouvons en outre la technologie Mobile Bravia Engine 2. Théoriquement celle-ci se présente sous la forme d'une couche logicielle se traduisant par un rendu des couleurs plus riche. En pratique, l'activation de cet algorithme offre une réelle différence avec cependant parfois quelques saturations malvenues.

L'application « Galerie » est absente et se voit remplacée par un équivalent maison,« Album ». Très fluide, celle-ci propose de lister les clichés de manière chronologique ou par... album. Sony y a intégré l'option SensMe permettant de créer des diaporamas en choisissant une musique par défaut ainsi qu'un thème d'animation. Notons l'intégration d'outils d'édition (luminosité, contraste, rognage, filtres, rotation, yeux rouges...). Nous retrouvons la fonctionnalité DLNA baptisée Throw, qui permet en théorie d'afficher ses médias sur une télévision compatible. En pratique la connexion est plutôt chaotique. Aussi, nous avons pu procéder à des transferts de photos mais pas de vidéo.

De son côté « Walkman » permet par exemple de gérer sa bibliothèque de musique avec un tri par albums, artistes ou chansons. Là encore Sony tire parti de son expérience en proposant l'option AudioClair+, un algorithme optimisant la clarté du son via un traitement particulier.

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L'appareil photo tient-il ses promesses ?[/anchor]

Outre une caméra frontale de 2,2 mégapixels, le Sony Xperia Z dispose d'un appareil photo d'environ 13 mégapixels offrant une définition de 4 128 x 3 096 pixels. À titre de comparaison, l'iPhone 5, le Samsung Galaxy SIII, le Nexus 4 ou le Lumia 920 intègrent tous un capteur de 8 mégapixels. Sur le papier, le Xperia Z peut donc capturer davantage de détails. Qu'en est-il réellement ?

Notons tout d'abord qu'il n'y a pas de bouton dédié au déclenchement ; l'appareil photo est uniquement accessible via la couche logicielle d'Android, le déclenchement se fait par contact tactile.

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Notre scène de test sous éclairage 5500K à 100 ISO et deux extraits à 100 %

Le Xperia Z produit effectivement des images de grande taille. Mais en matière de finesse des détails, on a connu mieux. Dès 100 ISO, le smartphone applique un lissage assez prononcé des textures. De loin, le rendu est propre. Mais à 100 %, les détails les plus fins sont brouillés, tandis qu'on observe une accentuation assez grossière de la netteté sur les contours. La forte densité de pixel n'est vraisemblablement pas facile à gérer...

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Notre scène de test sans éclairage à 1 600 ISO et deux extraits à 100 %

À 1 600 ISO, les choses se gâtent... Cependant, si on reste sur du petit format Web, le lissage ne dérange pas trop. Et on appréciera la bonne faculté du smartphone à produire des images lumineuses (contrairement à un Galaxy S3 qui plafonne très vite par faible luminosité), aidée par une stabilisation numérique assez convaincante. Ci-dessous, un exemple de HDR, également satisfaisant, puisqu'on récupère bien de la matière dans le ciel (mais pas spécialement dans les zones sombres).

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photo en extérieur sans HDR puis avec HDR

En extérieur, le Sony Xperia Z aura tendance à sous-exposer les photos par rapport au Samsung Galaxy SIII. Et ce, même en mode de mesure centrale. Il faudra donc souvent user de la correction d'exposition.

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Gauche : Sony Xperia Z | Droite : Samsung Galaxy SIII

Plusieurs modes de capture ont été prédéfinis par Sony : iA+, normal, vidéo, rafale, ou encore panorama. Le constructeur y a aussi préconfiguré différents paramètres en fonction de l'environnement extérieur : nuit, paysage, flou artistique, portrait, plage fête, sport.... L'appareil photo propose de choisir plusieurs définitions par défaut : VGA (640x480), 2MP (1920x1080 - 16:9), 5MP (2592x1944 - 4:3), 9MP (3920x2204 - 16:9) ou 12MP (3920x2940 - 4:3) afin de choisir la qualité de l'image et, le cas échéant, d'économiser de l'espace de stockage. Parmi les autres options embarquées, on trouvera la géo-localisation, la détection de sourire, le chargement automatique vers Play Online ou encore le retardateur.



Performances et autonomie[/anchor]

Que donnent un quad core à 1,51 GHz couplé à 2 Go de mémoire vive ? Pour le savoir nous avons procédé à une batterie de tests.

SunSpider

Benchmark : 206-2524


Les performances d'exécution JavaScript du navigateur Chrome sont cette fois mesurées via le test SunSpider. Les résultats sont plutôt décevants avec un total de 1861,3ms. C'est à peine mieux que les tests effectués sur le Motorola Razr HD (1852) et bien en dessous des Samsung Galaxy S3 mini, Galaxy Nexus ou encore Nexus 4. Les résultats sont exprimés en millisecondes, la barre la plus courte est donc la meilleure.

Geekbench 2

Benchmark : 206-2532


Avec Geekbench 2 nous passons au crible le processeur avec plusieurs tests (calculs entiers et virgule flottante), ainsi que la mémoire. Le Sony Xperia Z offre un résultat comparable au Samsung Galaxy Note II et trois fois supérieur à l'iPhone 4S disposant d'iOS 6.

Quadrant

Benchmark : 206-2534


Côté hardware, nous procédons tout d'abord à un test global passant en revue la puissance du processeur, la rapidité de la mémoire, les entrées / sorties ainsi que les performances de l'affichage 2D et 3D. Nous obtenons le score très élevé de 8128 qui montre toute la vélocité du quad core embarqué. À titre de comparaison ce score était 5405 pour le Xperia T, 5177 pour le HTC One S et 5046 pour le Samsung Galaxy SIII.

GL Benchmark (Off Screen)

Benchmark : 206-2538


C'est le test de GL Benchmark, et plus précisément, GLBenchmarks 2,5 Egypt HD C24Z16 (sans Timestamp) qui nous permettra d'évaluer les performances graphiques du terminal. Ce dernier permet ainsi de ne pas prendre en compte la différence de définition d'écran face à la concurrence. Pour rappel, c'est un Adreno 320 qui constitue la partie GPU du Snapdragon S4. L'Xperia affiche 3422 frames, ce qui le place au niveau du Nexus 4 (3423), équipé du même GPU, et de l'iPhone 5 (3204). Notons en revanche une différence majeure avec l'Xperia T (1504).

L'autonomie

Le Sony Xperia Z embarque une batterie de 2330 mA contre 1850 mA pour le Xperia T. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ça n'est pas de trop. La présence d'un quad core et d'une dalle de 5 pouces ne sont pas sans conséquences sur l'autonomie. Après 15 minutes de lecture d'un fichier mp4 sur « FiIms », le cycle de batterie se voit réduit de 6%. la lecture d'un fichier MKV de 15 minutes sur BS Player se traduit de son côté par une perte de 8%. Nous avons commencé nos tests de performances avec 98% de batterie pour finir à 43%.

Conclusion[/anchor]

Face au Samsung Galaxy SIII, au Lumia 920 ou à l'iPhone 5, il manquait à Sony un smartphone haut de gamme emblématique capable de renforcer la position du constructeur sur le marché d'Android. Avec son Xperia Z Sony semble vouloir répondre à cette attente et a su allier performances et design.

Au premier coup d'oeil, le téléphone ne passe pas inaperçu et rappelle d'emblée les choix esthétiques d'Apple pour ses iPhone 4 et 4s. S'il ne fera pas l'unanimité, le châssis reste plutôt sobre et bien fini et ce, malgré les caches protégeant les différents ports du téléphone de la poussière ou de l'humidité. Cette finition témoigne des efforts de conception mis en oeuvre par Sony, au risque de perdre en originalité. Si le constructeur promet un écran antirayure notons que ce dernier absorbe tout de même un peu trop les traces de doigts.

Sony n'a pas lésiné non plus au niveau des performances. Le terminal tire pleinement parti de sa puce quad core et de son GPU. Le SoC passe haut la main les benchmarks de Quadrant et notamment au niveau du rendu 2D et 3D grâce aux performances du GPU. Le Sony Xperia Z saura donc répondre aux divers usages multimédia, d'autant plus que Sony a su tirer parti de son expérience pour agrémenter le smartphone de technologies d'optimisation et d'application dédiées plutôt réussies.

Des efforts ont également été fournis au niveau de l'interface graphique, laquelle se montre d'ailleurs est très réactive. La partie logicielle développée par Sony et venant se greffer sur Android bénéficie d'une intégration élégante : elle ne se traduit pas par des lourdeurs mais améliore l'ergonomie du système, notamment au sein de la section des applications.

Malgré tout, quelques points négatifs viennent tout de même assombrir ce tableau. D'une part l'autonomie défile à vive allure lorsque les applications multimédia sont sollicitées, en outre le prix de commercialisation à 629,99 euros sans abonnement reste très élevé, notamment en comparaison au Galaxy Note II vendu pour 100 euros de moins et disposant de caractéristiques techniques similaires, même si son écran joue dans une taille encore supérieure.

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Sony Xperia Z

8

Les plus

  • Très bon écran
  • Performances élevées
  • Partie multimédia très développée

Les moins

  • Autonomie moyenne
  • Prix de vente

0

Fonctionnalités9

Ergonomie8

6

Puissance10





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Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint

Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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