C'est confirmé : Foxconn va fabriquer les derniers iPhone en Inde, en délaissant la Chine

Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.

Publié le 16 avril 2019 à 19h15

Pour alléger ses coûts de main-d'œuvre, le géant taïwanais, sous-traitant de la marque à la pomme, va bouger une partie de ses usines de la Chine vers l'Inde.

Le principal fabricant d'iPhone, Foxconn, a annoncé avoir pris la décision de déplacer certaines de ses usines de la Chine vers l'Inde. Motivé par une main-d'œuvre naturellement moins élevée dans le sous-continent, le groupe taïwanais pourra produire à moindre coût les derniers iPhone du géant Apple, et ce dès 2019.

Près de 3 milliards de dollars économisés dès cette année

« À l'avenir, nous allons jouer un rôle majeur dans l'industrie du smartphone en Inde », se justifie le PDG du groupe, Terry Gou. Celui-ci précise, à titre personnel, quitter la direction opérationnelle de Foxconn, qui a déjà procédé à la délocalisation de ses lignes de production dans le pays.

Visiblement pressé, le groupe table déjà sur une économie de 2,9 milliards de dollars en coût de production dès cette année. Il faut dire que les coûts de main-d'œuvre sont trois fois inférieurs en Inde en comparaison de ceux de l'Empire du Milieu.

L'Inde ne représente (pour l'instant) qu'une part minoritaire de la fabrication d'iPhone vendus

Jusqu'à aujourd'hui, il n'y a guère que les anciens modèles d'Apple qui étaient fabriqués en Inde, dans l'usine de Bangalore. Foxconn va entamer la production des derniers iPhone à Chennai, à l'est du pays. La firme taïwanaise a prévu d'investir 300 millions de dollars dans le pays et de recruter 600 ingénieurs spécialisés dans le logiciel. Ils ne sont que 12 aujourd'hui.

« Nous estimons que 4 % des iPhone vendus dans le monde seront assemblés en Inde en 2019 », tempère aux Échos Neil Mawtson, Directeur exécutif du cabinet Strategy Analytics. « La Chine va rester centrale pour Apple, mais l'Inde émerge comme la deuxième base de production. Le pays offre des coûts de production plus faibles, et l'accès à un milliard de consommateurs potentiels ».

La bataille risque d'être cependant longue pour l'Inde, qui va devoir faire face au développement massif d'infrastructures en partance de Chine.

Par Alexandre Boero

Journaliste-reporter, responsable de l'actu

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Commentaires (0)

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Commentaires (10)

obyoneone

apple pèse 1 000 milliards et il grattent encore en exploitant les plus pauvres et entubant les plus riches. smell !

lithium

Tant qu’ils ne font pas travailler d’enfants et que les salaires sont dans la norme du pays je ne vois pas où est le problème.
Ça fera un levier de croissance économique et du mode de vie comme ça l’a été pour la Chine.

C’est gagnant - gagnant. Plus que nos puits de pétroles et mines d’uranium gardés sous clés.

Ces pays vont mal parce qu’en partie du moins, ils n’ont pas de travail. Alors avant de se plaindre depuis son petit confort chéri grâce à eux, regardez la réalité en face.

Oui les conditions de travail sont moches dans ces pays mais sans ces grandes industries médiatisées et sous haute surveillance venues en profiter, elles resteraient moches pendant des décennies encore.

Et je veux pas dire mais les pays africains que se paient les chinois actuellement vont beaucoup mieux et sont beaucoup plus stables que nos anciennes colonies que nous exploitons encore.

linkin440

C’est écœurant !

zeebix

Ou comment se mettre encore un peu plus à dos le marché chinois … bien joué Apple !

Ipoire

Il est preferable de faire marcher l’économie d’une democratie comme l’inde plutot que de contribuer a faire la richesse d’une dictature. non?

teabum_1_1

Ces entreprise transnationales, qui sont au dessus des lois des pays, font penser dans leurs comportements aux sauterelles migratoires qui se déplacent de pays en pays, et qui dévorent tout sur leur passage puis qui lorsqu’elles ont épuisées toutes les ressources à un endroit changent de pâture.
Le capitalisme dérégulé et mondialisé, avec la possibilité de mettre en concurrence directe des pays aux législations sociales et fiscales extrêmement disparates sont un outil formidable d’appauvrissement et de mise en esclavage des êtres humains( avec leur consentement implicite en plus c’est ça qui est fort) et de captations des richesse par un tout petit nombre d’individus au détriment du plus grand nombre.Bien sur certains me diront que cela permet de développer une classe moyenne locale, ce qui est vrai, mais au détriment de la baisse du niveau de vie des pays qui se désindustrialisent.L’étape ultime étant de remplacer totalement la force de travail humaine, même celle ayant les coûts les plus bas, par des robots.Quel beau monde nous sommes nous même en train de nous construire…

benaordure

@teabum
Pourtant on observe le contraire de ce que tu dis.
Depuis que le Chine est aux mains du “capitalisme dérégulé et mondialisé” les chinois ne meurent plus de faim. Mieux : ils vivent aussi bien que les français. Au point qu’ils sont devenus trop chers pour assembler des telephones.
Comment expliques tu cette contradiction ?

tmtisfree

Il est toujours amusant de constater encore à notre époque les réflexes conditionnés (marxistes) de certains, et de leur ignorance — volontaire — en matière d’économie.

Faire baisser ses coûts/charges est la base d’un système de production. De plus il n’existe pas d’exemples de pays à marchés libres dont le niveau de vie de ses habitants n’ait pas substantiellement augmenté.

Surtout qu’il est facile de comparer avec les quelques bonnets d’âne qui restent (Venezuela, Corée du Nord).

En fait on peut observer que les inégalités dans la distribution des richesses reflètent exactement les inégalités dans la répartition du capitalisme…

obyoneone

je n’ai pas défoncé le capitalisme, mais j’aurai pu. Ceci dit, apple en est un des plus gros représentant. Les réflexes marxistes sont le même que ceux des libéraux, avec l’arrogance en moins.

Urleur

on y est, la chine c’est fini trop cher et bientôt sa seras en afrique pour encore moins chers et pendant ce temps la marque à la poire fait des dons de plusieures millions, c’est triste.