Le groupe taïwanais a mis de côté la production d'écrans LCD pour téléviseurs pour finalement se consacrer sur la recherche et développement, pour son projet géant dans le Wisconsin, aux États-Unis.
En juin 2018, le président américain, Donald Trump, et celui de Foxconn, Terry Gou, avaient annoncé l'investissement de 10 milliards de dollars de la société taïwanaise dans l'un des États des USA favorables à Donald Trump, le Wisconsin. L'usine de Milwaukee devait fabriquer des écrans LCD, créer 3 000 emplois et faire travailler, à terme, pas moins de 13 000 personnes. Mais la firme vient d'opérer un virage serré qui modifie radicalement sa trajectoire première.
Foxconn ne compte plus produire aux États-Unis
Pour sa future usine du Wisconsin, Foxconn ne devrait finalement embaucher que des ingénieurs et des chercheurs. Exit donc la main d'œuvre et la production auxquelles Donald Trump tenait, place à la recherche et développement.L'assistant de Terry Gou, Louis Woo, a précisé qu'aujourd'hui, le coût de la main-d'œuvre américaine était trop élevé et que, de fait, celui de la fabrication d'écrans de télévision aux États-Unis l'était aussi. « En termes de télévision, nous n'avons aucune place aux États-Unis. [...] Nous ne pouvons pas rivaliser », précise-t-il. Woo a ajouté que Foxconn gagnerait en rentabilité de produire en Chine, au Japon, puis d'assembler au Mexique avant d'importer le produit fini aux USA.
Des promesses d'embauche qui ne seront pas tenues
Dans le Wisconsin, plutôt qu'une usine, Foxconn devrait donc créer un pôle technologique basé sur la recherche mais réaliser aussi des opérations d'emballage et d'assemblage. Le site produirait également des produits techniques spécialisés destinés aux secteurs de l'industrie et de la santé. Le site devait employer 5 200 personnes d'ici la fin 2020. Désormais, Foxconn tablerait plus sur 1 000 personnes, loin de la promesse initiale.La nouvelle provoque une certaine colère aux États-Unis, notamment chez les Démocrates qui ne manquent pas de rappeler que Foxconn a obtenu un cadeau de 4 milliards de dollars allègements fiscaux.