De nuit ou de jour, les décollages s'enchaînent. © SpaceX
De nuit ou de jour, les décollages s'enchaînent. © SpaceX

Avec 62 décollages en 2023, l'entreprise californienne dépasse son propre record établi l'an dernier… et presque quatre mois en avance ! Pour combler les besoins de ses clients et de sa constellation Starlink pleine de promesses, SpaceX devrait même encore accélérer le rythme. Elon Musk annonce jusqu'à 12 tirs par mois.

Et selon plusieurs rapports, SpaceX pourrait même devenir profitable.

Falcon en rafale

Lorsque SpaceX avait envoyé 60 missions orbitales en 2022, le record était déjà d'ampleur. En effet, les ressources nécessaires pour déployer, sur trois ensembles de lancements, suffisamment de personnel et de matériel afin d'assurer plus d'un décollage orbital chaque semaine, ne sont pas données à tous les opérateurs. Toutefois, au fur et à mesure des lancements et des réutilisations, les procédés sont optimisés chez SpaceX, et les temps se réduisent entre différents décollages de Falcon 9. L'entreprise ne lésinant pas sur les moyens lorsqu'ils peuvent lui permettre de gagner du temps.

Et clairement, le rythme a encore accéléré cette année, puisque ce matin le 4 septembre, SpaceX affiche désormais 62 décollages orbitaux en 2023. 59 Falcon 9, 3 Falcon Heavy, et n'oublions pas la tentative (non orbitale) de vol de Starship en avril dernier. La barre des 80 à 90 tirs sera sans doute franchie d'ici les fêtes de fin d'année !

Des records, mais pas que pour Starlink !

SpaceX n'a donc pas abaissé ses cadences, et ce, alors même que la « première phase » de déploiement des satellites Starlink s'est terminée à la fin du printemps. Face à une expansion de l'activité de sa super constellation et ses milliers de satellites, la firme californienne déploie désormais des unités plus grandes, plus lourdes et plus puissantes, équipées de liens inter-satellites pour mieux répartir les besoins sur les stations au sol qui font office de relais.

Ces satellites, renommés « V2 minis » sont une version adaptée à la fusée Falcon 9, car initialement il était prévu d'en envoyer des grappes avec des vols orbitaux de Starship, mais le lanceur super lourd n'est pas encore prêt. Gare toutefois à ne pas croire que SpaceX envoie uniquement des satellites Starlink avec ses fusées, car ce n'est pas le cas. Cargos Dragon, capsules Crew Dragon, satellites de la défense, les besoins des administrations d'état américaines sont bien présents, tout comme des satellites commerciaux vers les orbites basses ou géostationnaires. On retrouve même dans les listes des unités européennes comme le télescope Euclid, faute d'autres solutions pour l'instant.

Les vols habités demandent du temps de préparation et ont même tendance à retarder le calendrier de SpaceX. Mais ils rapportent, et le partenariat avec la NASA est capital. ©  NASA/J. Kowsky
Les vols habités demandent du temps de préparation et ont même tendance à retarder le calendrier de SpaceX. Mais ils rapportent, et le partenariat avec la NASA est capital. © NASA/J. Kowsky

Et ça devrait grimper !

Et, pour ceux qui croyaient qu'avec 80 ou 90 tirs par an, SpaceX avait atteint un rythme de croisière, Elon Musk est venu ajouter son grain de sel. En effet, ce dernier a déclaré sur X.com (ex-Twitter) qu'il espérait que d'ici la fin d'année, les équipes arrivent à envoyer jusqu'à 10 décollages mensuels en orbite, et que l'an prochain, cela grimperait encore, pour éventuellement atteindre 12 tirs par mois. Ce qui représenterait la bagatelle de 144 décollages à l'année, ou un par semaine sur chacun des 3 sites de lancements disponibles. Restera-t-il des créneaux pour les autres fournisseurs ?

Source : Spaceflight Now