Comme à son habitude, Elon Musk vient d'annoncer sur Twitter la réussite du premier test de mise à feu statique de Starhopper, le prototype de Starship qui effectuera de petits sauts à basse altitude, d'où son nom hopper.
Le 4 avril, SpaceX a réalisé la première mise à feu statique de sa version de démonstration Starhopper, depuis sa nouvelle base de lancement située à Boca Chica, au Texas. Elon Musk en a profité pour indiquer sur Twitter que lors de cet allumage « Tous les voyants [étaient] au vert ».
Un essai concluant malgré sa portée limitée
Starhopper completed tethered hop. All systems green. https://t.co/0m5Bm5slD2
— Elon Musk (@elonmusk) 4 avril 2019
Enclenché durant 3 secondes, ce test d'allumage ouvre en effet la voie à une série de tests plus approfondie ainsi qu'à d'éventuels sauts à basse altitude dans les mois qui suivent. Bien que, pour ces vols suborbitaux, Starhopper sera équipé de trois moteurs Raptor, la série de tests à venir devrait cependant encore se limiter à un seul moteur.
Rappelons que la fusée Starship, qui est également pressentie pour des voyages à destination de Mars, devrait quant à elle être équipée de sept moteurs identiques tandis que son lanceur, Super Heavy, en aura pas moins de 31 !
Un développement très rapide
Avec Starship, Elon Musk entend montrer ce dont SpaceX est capable de réaliser, tout en respectant le calendrier serré que la société s'est imposé. En effet, les prévisions pour un premier vol habité de l'ambitieuse fusée avancent une date comprise entre 2023 et 2024, alors que les premiers essais de mise à feu pourraient avoir lieu en 2020. La période pour développer et mettre Starship sur son banc d'essai s'annonce donc être assez courte.Toutefois, la récente série de tests du moteur Raptor initiée début février, ainsi que la première vague de tests qui a précédé la mise à feu statique, se sont déroulés de façon très rapide. Les prochains essais avec Starhopper devraient l'être tout autant.
Si le développement et les essais de Starhopper, puis de Starship, continuent de suivre ce rythme, il y a fort à parier que SpaceX sera en mesure de réaliser ses vols touristiques autour de la Lune en respectant le calendrier initial.