L'institut du Logiciel au sein de l'académie chinoise des sciences a conçu un nouveau système d'exploitation baptisé COS - China Operating System - un projet directement soutenu par le gouvernement chinois. L'idée est casser le monopole des éditeurs étrangers déployant leurs solutions au sein des frontières du pays tout en concevant des fonctionnalités protégées par des propriétés intellectuelles déposées en Chine.
A l'occasion d'une conférence de presse, Mingshu Li, directeur de l'académie des sciences en Chine, explique qu'Apple entretient une stratégie trop fermée tandis qu'Ubuntu et Android sont pointés pour leurs vulnérabilités. De son côté COS est basé sur Linux. Il peut accueillir des logiciels natifs, des applications Web ainsi que celles reposant sur la machine virtuelle Java. L'OS est multiplateforme et peut être installé sur smartphone, sur PC ou directement en tant que système embarqué au sein des boitiers TV.
Le constructeur taïwanais HTC a notamment pris part à ces travaux et les smartphones de la gamme One ont servi de plateforme de développement.
Reste à savoir si COS trouvera véritablement sa place face à la concurrence. En mars dernier Canonical avait annoncé avoir signé un accord avec le ministère de l'industrie et des technologies de l'information en Chine. Plus précisément, le CSIP, le centre de promotion et d'intégration des logiciels en Chine, avait choisi Ubuntu comme base de référence afin de concevoir un système ouvert et standardisé. De ces travaux ont découlé Ubuntu Kylin, la version chinoise officielle du système. Sur la partie mobile, Apple vient de signer avec l'opérateur China mobile, un marché potentiel de 760 millions de clients. 1,2 million d'iPhone ont déjà été vendus en pré-commande. Rappelons en outre que les acteurs majeurs de la Toile chinoise - Alibaba et Baidu - disposent également de leurs propres OS mobiles.