- Retrouvez notre test du Surface Book de Microsoft.
Avec une fiche technique revue à la hausse et un Windows 10 qui rétablit un meilleur équilibre entre tablette et PC, la « SP4 » a tout pour plaire. A condition d'y mettre le prix.
Design et ergonomie : une Surface encore affinée
Avec la Surface Pro 3, Microsoft avait radicalement changé de cap pour sa tablette pro. Alors que les deux premières versions reprenaient exactement la taille de la Surface « normale » en (beaucoup) plus épais, la Surface Pro 3 faisait le pari d'une taille d'écran supérieure (12 pouces contre 10 sur les SP1 et 2), d'un ratio d'écran plus équilibré et surtout d'une plus grande finesse.La Surface Pro 4 est une évolution en douceur : le format est reconduit, et les accessoires de la Surface Pro 3 sont d'ailleurs entièrement compatibles avec le nouveau modèle. Microsoft a essentiellement travaillé sur deux points : la finesse et la taille de l'écran.
La SP4 conserve exactement les mêmes hauteur et largeur, mais s'affine sensiblement pour arriver à 8,5 mm. Cette belle performance s'accompagne d'une légère perte de poids, à nuancer selon les modèles. Si la version Core M perd près de 30 g, les versions Core i5 et i7 n'en perdent que 20. Entre 766 et 785g, la tablette contient malgré tout son poids.
Toujours au format 3/2, la dalle passe de 12 à 12,3 pouces. Le changement, bien que minime, est sensible. Grosse déception en revanche sur le matériau utilisé pour recouvrir l'écran. Le verre, assez fin, s'enfonce à la moindre pression, générant de « jolies » vagues de cristaux liquides, pas forcément visibles en usage tactile, mais carrément flagrants au passage de la pointe du stylet. Cette régression contribue sans doute à la finesse de la SP4, mais la version précédente ne souffrait pas de ce défaut, pas plus que les modèles de certains concurrents comme l'iPad Pro.
La coque en magnésium est toujours aussi agréable et bien finie. Naturellement, une grille d'aération, toujours disposée sur les tranches, est nécessaire au refroidissement des modèles Core i5 et i7.
Le Kickstand demeure une marque de fabrique inchangée sur la Surface Pro 4, alors qu'il avait déjà connu deux évolutions majeures : un niveau supplémentaire d'ajustement sur la Surface Pro 2, et une orientation complètement libre sur la SP3, reconduite ici avec bonheur. Là où la plupart des autres tablettes nécessitent un accessoire pour les stabiliser sur un bureau ou sur les genoux, le kickstand reste un sérieux avantage de Surface Pro, que ce soit pour l'utiliser comme portable ou pour la surélever légèrement sur une table, l'inclinaison maximum étant particulièrement confortable pour le dessin.
Ce qui nous permet de faire une transition sur le nouveau Surface Pen. Toujours inclus dans la boite, il paraît plus dense, et revoit une fois de plus son système de fixation, en revenant au magnétique : exit la boucle accrochée au clavier. Pas de panique, cela n'implique pas le retour de l'affreux bouton qui venait squatter le connecteur d'alimentation (et qui se retrouvait parfois arraché par la puissance de l'aimant !). Cette fois-ci, tout un côté du stylet est plat et aimanté, et peut ainsi se fixer aux bords de la Surface. Le côté plat, ainsi que le clip empêchent le stylet de rouler sous le bureau, un problème occasionnellement rencontré sur l'Apple Pencil, malgré son lestage.
Le connecteur d'alimentation, différent des deux premières Surface est reconduit, tout comme la connectique : un port USB 3.0, une sortie vidéo au format Mini Display Port, un mini jack et un slot microSD caché sous le kickstand. Deux haut-parleurs sont situés en façade : ça n'est pas aussi malin que les quatre haut-parleurs de l'iPad Pro qui permettent d'obtenir de la stéréo optimale quelle que soit l'orientation, mais c'est un placement pertinent pour une tablette.
Design et ergonomie (2/2) : un Type Cover enfin maîtrisé
Lancé dès la première Surface, le Type Cover partait d'une idée très ingénieuse : combiner une couverture pour l'écran et un ensemble clavier/trackpad. L'exécution, elle, a effectivement mis quatre générations pour arriver à maturité, et on peut le dire sans détour aujourd'hui : le Type Cover 4 est de loin le plus réussi que Microsoft ait créé jusqu'ici.Le clavier adopte des touches de type « Chiclet », avec un espacement qui rappelle celui d'un clavier de MacBook. Le changement ne sera pas forcément sensible pour tout le monde, mais il a au moins le mérite de standardiser le toucher du Type Cover par rapport à ce qu'on rencontre aujourd'hui sur la grande majorité des portables. Si vous êtes habitué à un MacBook Air, un Dell XPS 13 ou à un Asus UX, vous ne serez pas dépaysé.
Les touches sont toujours rétro-éclairées, et le seul défaut que l'on trouve à leur disposition réside dans la forme des touches fléchées, pas faciles à distinguer à l'aveuglette. Le problème est le même sur le clavier des derniers MacBook.
La différence la plus sensible se situe cependant au niveau du trackpad, un point sur lequel Microsoft revient de très loin quand on se souvient des précédents accessoires : qu'il soit physique ou tactile, petit ou grand, on n'a jamais vraiment été pleinement satisfait des tentatives successives. Plus large, le trackpad du Type Cover 4 adopte enfin le verre comme matériau, et le gain en confort est indéniable.
Le principal problème de l'accessoire subsiste encore : son prix ! Pour être tout à fait honnête, alors que les concurrents de Microsoft se déconnectent encore plus de la réalité avec des accessoires avoisinant les 170 euros, 149 euros pour un clavier qui devrait pratiquement être fourni avec la tablette, ça reste très cher.
Ajouter un clavier à une tablette fait souvent passer le poids de l'ensemble à celui d'un ordinateur portable. La Surface Pro 4 s'en tire plutôt bien sur ce point : 1,1 kilo pour la version Core i5, soit un tout petit peu plus que l'iPad Pro 4G et son Smart Keyboard, et un peu moins qu'un MacBook Air 13 pouces.
Composants : la Surface se met à Skylake
La fiche technique de Surface Pro 4 revoit l'ensemble des caractéristiques à la hausse, à commencer par les processeurs qui passent à la génération Skylake d'Intel. Un petit changement en entrée de gamme en froissera certains : alors que Surface Pro 3 commençait en Core i3, c'est un Core m3-6Y30 à 900 MHz qui équipe la première SP4.On trouve ensuite deux modèles en Core i5-6300U à 2,2 GHz, le premier avec 128 Go de stockage et 4 Go de mémoire vive, le second doublant les deux capacités.
Les trois derniers modèles sont équipés d'un Core i7 6400U à 2,2 GHz, avec des capacités de stockage à 256 ou 512 Go, et 8 ou 16 Go de mémoire vive.
Les six options disponibles couvrent l'essentiel des besoins de l'entrée au haut de gamme : le premier modèle s'approche sans doute des performances d'un MacBook 12 pouces alors que les versions Core i5 et Core i7 avoisinent les caractéristiques d'un MacBook Pro Retina. En revanche, aucune des configurations n'intègre un GPU dédié.
Si l'écran LCD a grappillé quelques millimètres en diagonale, les caractéristiques de la dalle ont subi une mise à jour plus radicale : l'afficheur passe de 2 160 x 1 440 à 2 736 x 1824 pixels, avec une densité nettement plus compacte de 267 ppp. Ce gain s'accompagne d'une augmentation de la précision du stylet : le nouveau Surface Pen gère 1 024 niveaux de pression contre 256 précédemment. Le stylet est d'ailleurs rétrocompatible avec Surface Pro 3.
La connectique est, comme sur les précédentes Surface, assez minimaliste. La tablette n'intègre toujours qu'un unique port USB 3.0. Ça permet de répondre à l'essentiel des besoins, mais franchement, on ne cracherait pas sur un port supplémentaire... d'autant plus que la sortie vidéo au format Mini Display Port n'est pas doublée, soyons fous, d'un connecteur Thunderbolt. Microsoft part du principe que les utilisateurs qui ont besoin d'une connectique plus fournie peuvent investir dans le Surface Dock, dont la nouvelle version est d'ailleurs un boitier externe.
À l'usage (1/2) : la Surface Pro 4 comme tablette
Surface Pro 4 a beau jouer la carte du PC hybride, c'est avant tout, dans les faits, une tablette, puisqu'elle est vendue comme telle, sans clavier. Sur ce point, Microsoft avait quelques progrès à faire par rapport à une Surface Pro 3 toujours trop lourde pour être vraiment confortable dans cet usage. La Surface Pro 4 fait indéniablement mieux, mais sur la version Core i5, qui reste près des 800 g, le poids se fait toujours sentir et rend la tablette complètement inutilisable à une main, encore plus qu'avec un iPad Pro.Heureusement, c'est loin d'être le seul usage possible puisque la Surface intègre un kickstand ajustable, lequel rend son utilisation fort pratique dans des cas où la plupart des tablettes nécessitent un accessoire. Envie d'une petite session Netflix sur un coin de table ? Dépliez le kickstand, et le très bel écran et les haut-parleurs en façade font le reste ! Besoin de prendre des notes ou de gribouiller quelque chose ? Dépliez la béquille à fond et la tablette devient un support d'écriture ou de dessin.
L'autre avantage réside dans le format d'écran. Le ratio de 3/2, inauguré avec Surface Pro 3 est idéal pour une tablette : aussi confortable en portrait qu'en paysage, il évite l'impression bizarre produite par le fait de visualiser du contenu en portrait au format 16/9e, et contrairement au 4/3 en vogue du côté de Cupertino, il limite (un peu) l'affichage des bandes noires sur les films et séries.
Côté logiciel, la Surface Pro 4 est la première tablette de Microsoft à sortir directement sous Windows 10. Le dernier OS de Microsoft rétablit franchement l'équilibre entre usage tablette et PC, là où Windows 8 était un système très agréable à utiliser en mode tactile, mais un rien inadapté au clavier et à la souris.
Cet ajustement nécessaire et pertinent dans l'ensemble, rend, il faut bien l'admettre, l'expérience « tablette » un peu moins agréable que sous Windows 8. Certains regretteront le défilement horizontal de l'écran d'accueil : il est vrai qu'il se prêtait particulièrement bien au format des premières Surface. Nous, on regrette surtout quelques éléments d'interface auxquels on s'était habitué avec Windows 8.1.
Ainsi, le défilement des applications ouvertes avec le pouce gauche était un moyen simple et efficace de jongler entre elles. Ce geste ouvre désormais une vue d'ensemble des applications. C'est un peu moins immédiat !
Certaines applications gagneraient également à s'adapter davantage à un usage plein écran. Paradoxalement, c'est le nouveau navigateur Edge que l'on vise : on aime assez son interface épurée, mais on aimerait retrouver le surf en « vrai » plein écran, et voir les onglets et barres d'outils disparaître lors du défilement. De Safari sur iOS à Chrome sur Android, tous les navigateurs s'y sont mis, et surtout... C'était possible avec la version tactile de IE ! Une régression qu'on espère voir corrigée rapidement.
Le clavier virtuel, lui, n'a pas bougé, mais il aurait pu... au moins pour intégrer enfin une rangée de chiffres : sur un écran 12,3 pouces, il y a assez de place !
Si on exclut les fonctionnalités ajoutées de manière non officielle par Samsung sur Android, Microsoft a également été le premier à proposer du « vrai » multitâche sur tablette avec Windows 8, et si Apple s'y est mis depuis, l'implémentation de Microsoft reste nettement supérieure. Les deux applications peuvent être redimensionnées à volonté et interverties, bref, tout ce qu'on ne peut pas encore faire sur iOS et, on y revient à la page suivante, on peut même mélanger applications « modernes » et desktop, pour les cas de force majeure.
Car ça reste un problème, même avec Windows 10 et ses apps universelles : le catalogue du Windows Store reste pauvre en applications de qualité, qui font la démonstration de l'OS - ce dernier pourtant permet de belles choses.
On commence à voir débarquer quelques vraies mises à jour universelles : un peu avant ce test, on a enfin eu droit à des versions modernes de Facebook et Netflix, Twitter ayant dégainé auparavant. On reste sur notre faim : même si on peut toujours sortir l'excuse « c'est aussi un PC, donc pas besoin d'apps spécifiques », on souhaiterait également avoir l'équivalent d'un Garageband, d'un ProCreate ou d'un Pixelmator en version universelle, justement pour les cas où on n'a pas envie de sortir un logiciel plus complexe.
On voudrait pouvoir donner d'autres exemples que les applis système ou les versions tablette de Microsoft Office - qui satisfont effectivement très bien ce besoin. Bien entendu, il faut laisser l'écosystème se développer, mais on aimerait qu'il le soit cette fois, après deux tentatives de dynamiser un Store qui rechigne décidément à se peupler.
À l'usage (2/2) : la Surface Pro 4 comme PC portable
C'est évidemment accompagné de son Type Cover que Surface Pro 4 prend tout son sens. Après avoir encore récemment utilisé une Surface Pro première du nom, le chemin parcouru par Microsoft en trois ans est impressionnant : on est tout simplement passé du confort d'un netbook à celui d'un très bon ultrabook ou presque. Ne restent que les défauts inhérents aux compromis du produit. La Surface ne sera jamais aussi agréable à utiliser, sur les genoux, qu'un vrai PC.Depuis la SP3, pourtant, Microsoft a optimisé l'expérience au maximum, grâce à la liberté de mouvement du kickstand, mais aussi grâce au rabat aimanté de la Type Cover qui permet de le surélever légèrement, tout en gagnant quelques précieux millimètres en profondeur. Ça fait la différence, notamment pour poser ses mains sur le trackpad.
Le trackpad, on l'a dit, est beaucoup plus agréable grâce à sa grande taille et sa texture, mais il est également bien géré au niveau logiciel. L'expérience dépendra toutefois du navigateur utilisé : on préfère nettement la fluidité des défilements ou des zooms dans Microsoft Edge, à celle de Firefox ou Chrome, qui accroche davantage.
On a déjà longuement évoqué les améliorations de Windows 10 en mode PC. On le redit ici : par rapport au mode bureau de Windows 8, on sent une cohérence nettement plus grande, et le mode Continuum, qui permet de passer automatiquement de l'un à l'autre au branchement de la Type Cover offre une transition assez réussie entre les deux environnements. Evidemment, une application « desktop » sera toujours un peu bizarre en mode tablette, mais les deux types d'applis cohabitent finalement assez bien.
Deux autres types d'applis appelées à coexister de manière plus ou moins pacifiques : celles qui gèrent la résolution « HiDPI » de l'écran, et les non optimisées. Surface Pro 4 et Windows 10 gèrent un peu mieux ce cas de figure : une pixellisation des éléments graphiques et des polices remplace le flou. Toujours loin d'être optimale, cette solution proche de ce qu'on trouve sous OS X est au moins plus propre sur l'écran de la tablette.
Surface Pen : un stylet attirant
À l'usage, le nouveau Surface Pen confirme la bonne impression de son prédécesseur : le stylet est ni trop lourd, ni trop léger, la couche tactile est d'une réactivité très satisfaisante, même si on constate toujours un léger délai, la gestion de la pression nous a paru sans faille, bref, tout serait parfait si le Pen ne se heurtait pas à cette finesse gênante du verre de l'écran qui s'enfonce au contact de la pointe. Pas très classe !D'une manière générale, on apprécie quand même la présence d'un stylet historiquement bien géré par Windows, que ce soit pour dessiner, annoter ou même manipuler l'interface. Comme quoi, l'expérience du Tablet PC n'a pas été vaine, et c'est d'autant plus agréable que l'accessoire, de bonne qualité, est fourni.
Performances
La Surface Pro étant à la fois une tablette et un PC, il est intéressant de comparer ses performances aux unes comme aux autres. On commence côté PC avec un bilan sans surprise, à la fois par rapport à la Surface Pro 3, dont les composants commençaient à accuser d'un certain âge, mais aussi par rapport à plusieurs PC boxant dans sa catégorie.Le processeur Intel Core i5 6300U, qui équipe notre modèle de test, se place logiquement en tête, devançant également le HP Spectre X360 muni de la génération précédente. Étrangement, l'écart est visible sur Cinebench, et non pas sur le test Primordia de Sciencemark.
Le constat se reproduit sur 3D Mark, avec le test Skydiver, réalisé en définition Full HD. Parmi tous les portables testés intégrant un GPU partagé, la Surface Pro 4 tire son épingle du jeu sans briller particulièrement pour autant.
Un gouffre sépare en revanche la tablette de Microsoft des autres ultrabooks testés sur la partie SSD : la connexion PCI Express du stockage de la Surface Pro 4 surclasse nettement les autres modèles, et laisse son prédécesseur dans la poussière.
Les performances sur des tests orientés tablette sont intéressantes, dans la mesure où l'iPad Pro est venu jeter une pierre dans le jardin des processeurs x86 avec des performances épatantes pour une architecture ARM. Sur la partie CPU, la Surface Pro 4 en version Core i5 conserve un net avantage.
Néanmoins, en Open GL ES, l'iPad Pro fait nettement mieux. Dans la mesure où on utilisera surtout DirectX, le résultat n'a cependant pas grande incidence.
Autonomie
La Surface Pro a-t-elle progressé du point de vue de l'autonomie ? Manifestement oui, et l'apport du processeur de génération Skylake n'y est sans doute pas étranger. Résultat : un grain de 22% environ par rapport à la Surface Pro 3, avec une durée totale en lecture vidéo de plus de 10 heures. Tout de même.
Notre avis
Surface Pro 4 est une belle démonstration de persévérance de la part de Microsoft. À force de tâtonnements et d'erreurs, la firme de Redmond est arrivée à transformer un concept indéniablement prometteur mais à l'exécution bancale, en un produit réellement séduisant sur à peu près tous les points.Plus légère, plus fine et plus puissante que jamais, Surface Pro 4 est de loin la meilleure tablette hybride jamais commercialisée par Microsoft, profitant de toute l'expérience de la division matérielle, en évitant, cette fois ci, les défauts majeurs qui avaient pu entacher le bilan des précédentes Surface, Pro ou pas. À l'heure où Microsoft est plus suivi que jamais sur cette ligne toujours plus floue entre les ordinateurs « traditionnels » et les appareils mobiles, elle représente sans aucun doute le meilleur compromis entre les deux mondes, si tant est qu'on ait besoin d'un tel appareil.
De là à dire que Microsoft a fait un sans faute, il y a cependant un pas que certains défauts nous interdisent de franchir. Si la plupart de ses bugs initiaux semblent avoir été corrigés par des patchs, certains compromis matériels sont plus gênants : sur un produit aussi haut de gamme, la finesse du verre qui protège l'écran fait tache, notamment en utilisant le Surface Pen. Ce dernier, quant à lui, est plutôt réussi et fourni avec la tablette. On ne peut malheureusement pas en dire autant de la Type Cover 4, plus convaincante que jamais, mais toujours aussi chère.
Surtout, le parti pris hybride empêche toujours Surface d'offrir réellement le meilleur des deux mondes. On peut l'utiliser sur les genoux de manière à peu près confortable, mais ça reste un compromis, et certains points sensibles, comme la connectique très réduite, lui feront peut-être préférer un ultrabook tactile tel que le HP Spectre X360... Ou attendre le Surface Book. À l'inverse, c'est une bonne tablette, c'est un fait, mais son écosystème logiciel brille davantage côté applications « traditionnelles » que côté tactile, où on ne trouve toujours pas la même diversité de jeux et d'applications de qualité que sur iOS.
Pas sûr, donc, qu'elle puisse remplacer totalement le meilleur PC et la meilleure tablette. Si toutefois vous êtes absolument à la recherche d'un seul appareil combinant les deux fonctions, vous ne trouverez pas de plus juste milieu que Surface Pro 4. L'élégance et l'ingéniosité de son design, ses performances, la qualité de son écran sont évidents. Si le concept de Microsoft a ses limites, la firme de Redmond est parvenue à les repousser au maximum. Il faudra toutefois y mettre le prix pour pleinement en profiter : le prix de base de 999 euros grimpe rapidement lorsqu'on ajoute le clavier et qu'on monte en gamme niveau processeur et stockage.