Technologies numériques : l'UE adopte un plan d'investissement à 9,2 milliards

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 22 avril 2019 à 09h28
drapeau union européenne.jpg

C'est dans le cadre du programme « Europe numérique », qui englobe la cybersécurité ou encore l'intelligence artificielle, que l'UE a annoncé cet investissement d'ampleur.

Le Parlement européen a adopté, mercredi 17 avril, un investissement important de l'ordre de 9,2 milliards d'euros, qui entre dans le cadre du programme « Europe numérique » destiné à s'assurer que l'ensemble des citoyens de l'Union européenne puissent bénéficier à la fois des compétences et des infrastructures nécessaires pour relever les défis numériques que leur impose leur vie professionnelle, et auxquels ils sont également confrontés dans leur vie privée.

Un potentiel de 4 millions de nouveaux emplois chaque année dans la zone

L'idée de cet investissement, pour le Parlement européen, consiste à développer ce que l'UE appelle « le potentiel technologique du marché unique numérique. » Les institutions européennes considèrent que ce marché pourrait créer quelques 4 millions d'emplois, chaque année, et rapporter 415 milliards d'euros à l'économie de la zone, en s'affirmant par ailleurs comme une force au sein du marché mondial, dominé par quelques géants aujourd'hui.

À ce titre, Angelika Mlinar, députée démocrate et libérale autrichienne, regrette que « pendant trop d'années, le secteur européen de la technologie a été à la traîne par rapport à des pays tiers tels que les États-Unis et la Chine » Selon elle, une approche cohérente des États membres de l'UE permettra de rééquilibrer la demande grandissante de technologies de pointe face à l'offre disponible en Europe.

Cinq principaux domaines identifiés par l'UE

Si l'on fait le décompte des 9,2 milliards d'euros débloqués par le Parlement au titre du programme « Europe numérique », 2,7 millions d'euros ont été alloués pour le développement des superordinateurs (supercalculateurs), 2,5 milliards d'euros pour l'intelligence artificielle, 2 milliards d'euros pour la cybersécurité, 1,3 milliard d'euros pour assurer une utilisation globale des technologies numériques et 700 millions d'euros pour les compétences numériques.

« Ce programme a été conçu pour s'attaquer au faible taux d'utilisation des technologies existantes. Nous investissons dans l'un des secteurs les plus prometteurs et les plus importants pour l'avenir de l'Europe », a déclaré Angelika Mlinar.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (1)
tmtisfree

Si les technocrates de l’UE pensent que c’est en saupoudrant quelques milliards de subventions pour financer des buzzwords avec 20 ans de retard sur les concurrents à la manière dont c’est fait en République fromagère, il n’y a qu’à observer les résultats obtenus ici pour comprendre que ce n’est qu’un plan de plus pour entretenir l’illusion que la technostructure fait quelque chose à la manière dont les bolcheviques faisaient des plans quinquennaux.

Bien entendu, aucune analyse post mortem ne sera réalisée dans quelques années pour constater la totale inutilité de la dépense qui aura en fait été un investissement en communication politique avant une élection, alors que les mots des maux (« à la traîne ») touchant l’UE sont bien connus : surréglementation, surfiscalité, suradministration, etc.

Mais en France comme en UE, quand on s’aperçoit bien trop tard que le traitement du cancer technocratique avec un peu aspirine d’argent public n’a pas fonctionné, le réflexe étatiquement conditionné est de recommencer en augmentant les doses.

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles