Un premier chatbot made in China a connu cette semaine un bref moment de vie.
Créé au sein de la très prestigieuse université Fudan, à Shanghai, l'IA n'a pu être disponible que quelques heures avant de finalement crasher. Les acteurs de la tech chinois ont ces derniers temps exprimé leur intérêt pour cette technologie, qu'ils souhaitent développer à leur tour.
MOSS, le premier essai chinois
Faudra-t-il attendre les réalisations de Baidu, l'équivalent chinois de Google, pour voir émerger un chatbot de qualité au sein de l'Empire du Milieu ? C'est ce que semble montrer une première expérience assez peu réussie menée du côté de Shanghai.
Une équipe de l'université Fudan, l'une des meilleures du pays, avait en effet communiqué en début de semaine sur le lancement d'un nouveau chatbot. L'annonce avait instantanément excité le public, générant notamment des dizaines de millions de réactions sur le réseau social Weibo.
Malheureusement, l'IA, baptisée MOSS, du nom d'un célèbre superordinateur apparaissant dans le blockbuster chinois The Wandering Earth 2, n'a pas tenu le choc de la réalité. Devant l'explosion du nombre d'utilisateurs enregistré au moment de sa mise à disposition publique ce mardi, le chatbot a tout simplement crashé.
ChatGPT encore bien au-dessus
Les chercheurs seraient-ils allés trop vite en besogne ? S'il est arrivé plusieurs fois à ChatGPT, qui vu son nombre d'utilisateurs atteindre les 100 millions en à peine 2 mois, de passer indisponible, le problème est plus sérieux pour MOSS. Preuve en est, ses créateurs ont décidé après cet incident de ne pas le ramener à la vie.
« MOSS est encore un modèle très immature, il a encore un long chemin à parcourir avant d'atteindre ChatGPT. Un laboratoire de recherche universitaire comme le nôtre est incapable de produire un modèle dont la capacité s'approche de ChatGPT », expliquent-ils dans un message posté sur leur site web.
« Nos ressources informatiques n'étaient pas suffisantes pour supporter un trafic aussi important et, en tant que groupe universitaire, nous n'avons pas suffisamment d'expérience en matière d'ingénierie », ont-ils ajouté. D'après les quelques retours d'expérience qui ont pu être partagés, MOSS était encore loin du niveau de ChatGPT. Alors, USA 1, Chine 0 ?
- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code
Source : Reuters