Le géant chinois Baidu a annoncé le lancement de la phase de tests de son futur robot conversationnel baptisé « Ernie Bot », futur concurrent de l'IA ChatGPT.
Le désormais célèbre ChatGPT devrait rapidement accueillir de nouveaux concurrents de poids sur le marché de l'intelligence artificielle conversationnelle. Quelques heures seulement après l'annonce de Google et de son « Bard », alimenté par son modèle maison de langage pour les applications de dialogue, un autre grand nom de la tech mondiale est entré dans le jeu. Baidu, le Google chinois, a déclaré ce mardi que son propre robot, nommé « Ernie Bot », venait de démarrer une phase de tests internes qui devrait s'achever dès le mois de mars.
La frénésie du robot conversationnel boosté à l'IA
Un peu à l'image du metaverse il y a quelques mois, tous les grands acteurs des nouvelles technologies pourraient tour à tour annoncer la naissance imminente ou prochaine de leur IA conversationnelle, ne serait-ce que pour flatter leurs investisseurs. Google, en tant que géant parmi les géants, n'avait pas d'autre choix que de rapidement présenter Bard, aujourd'hui ouvert à des testeurs de confiance, avec une disponibilité auprès du grand public attendue « dans les semaines à venir », comme l'indique la firme de Mountain View.
Baidu, de son côté, a expliqué ce mardi avoir lancé une phase de tests pour mettre au point son robot conversationnel, dont les essais internes devraient être terminés au début du printemps. L'entreprise de l'Empire du Milieu est animée par l'envie de proposer sa propre IA au grand public sans que l'on ne sache véritablement quand.
D'abord une appli autonome, puis une intégration au moteur de recherche
On sait néanmoins que l'idée de Baidu est d'abord de mettre sur pied son IA en tant qu'application autonome. L'entreprise devrait ensuite l'insérer progressivement à son moteur de recherche, une intention valide aussi du côté de Google, qui entend suivre le même processus. En d'autres termes, Baidu souhaite intégrer les résultats générés par le chatbot aux requêtes lancées par les utilisateurs du moteur de recherche.
ChatGPT et Google étant inaccessibles en Chine (même si des solutions de contournement existent), Baidu veut doter le marché local de son propre outil conversationnel. Un peu comme l'entreprise l'avait fait avec le metaverse et la création de sa filiale XiRang, lancée fin 2021, pour surfer sur la vague de l'univers virtuel. Cette dernière n'est cependant pas vraiment un succès, même si Baidu promet de l'améliorer progressivement.
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Source : Reuters
