Après les CPU, l'intelligence artificielle
Le concepteur, connu pour être à l'origine du design des cœurs des CPU des processeurs mobiles, entre sur le marché de l'intelligence artificielle avec Project Trillium. ARM expose cette fois-ci l'architecture de deux cœurs, l'un dédié à l'apprentissage machine, l'autre optimisé pour la détection et le suivi de personnes et d'objets. Le premier aura pour but d'accélérer les reconnaissances faciales ou les traductions automatiques et devrait être commercialisé dans le courant de l'année, tandis que le second sera en vente dès la fin du mois.ARM ne produira pas lui-même ses puces mais mettra en vente la licence de ses designs.
Deux puces, deux marchés
Le premier design de cœur pourrait intéresser les producteurs de téléphones ou de tablettes, sur lesquels la reconnaissance faciale ou la traduction instantanée peuvent être utilisés quotidiennement. Mais ARM arrive tard sur le marché alors qu'Huawei, Samsung et Apple ont déjà conçus leurs propres puces.Le deuxième architecture en revanche peut attirer des fabricants de drone ou de caméras de surveillance, dont les performances pourraient être grandement améliorées par l'intelligence artificielle. Dans ce domaine, ARM ne devrait pas souffrir d'une grande concurrence puisque les puces des autres marques sont essentiellement conçues pour smartphone. Qualcomm propose une offre plus diversifiée, mais réservée quant à elle aux appareils haut de gamme. D'après Jem Davies, responsable du Machine Learning chez ARM, seul le concepteur anglais présente un produit capable de répondre aux besoins de produits d'entrée et milieu de gamme.