Intel va développer pour les États-Unis ce premier supercalculateur baptisé Aurora. La puissance extraordinaire de cette machine va être utilisée dans des travaux d'intelligence artificielle qui serviront à la recherche médicale, énergétique et environnementale.
Le secrétaire à l'Énergie Rick Perry a annoncé lors d'une cérémonie la construction d'Aurora, un supercalculateur exascale qui sera le premier du genre développé dans le pays.
Un projet développé par Intel pour contrecarrer la Chine
C'est Intel qui se chargera de sa conception, avec un budget de 500 millions de dollars et l'objectif d'une finalisation et d'une première utilisation à la fin de l'année 2021. Le projet a déjà été annoncé en 2015, mais c'est en 2017 que le supercalculateur prévu à l'origine est passé à l'échelle exascale.L'informatique exascale est la possibilité pour un ordinateur de réaliser plus d'un milliard de milliard d'opérations à la seconde. La Chine est particulièrement au point sur le sujet et un article paru en 2018 dans la revue Science rapportait que les deux premiers supercalculateurs chinois étaient plus puissants que les 21 détenus par le Département de l'Énergie.
Le supercalculateur américain Summit a depuis récupéré le titre d'ordinateur le plus puissant du monde, mais dans cette bataille stratégique qui s'amorce dans les prochaines années autour de l'intelligence artificielle, les États-Unis ne souhaitent pas perdre leur leadership.
Le supercalculateur utilisera des modèles de machine learning pour faire avancer la recherche
C'est d'ailleurs pour concevoir et utiliser des modèles de machine learning que sera utilisée Aurora une fois sa conception achevée. Plus de 100 applications sont déjà en cours de réalisation dans les laboratoires nationaux répartis sur le territoire américain.La puissance de calcul sans limites promise par le supercalculateur sera utile dans des domaines de recherche variés comme la science des matériaux, et en particulier la construction de meilleurs matériaux pour les batteries et ceux utiles aux énergies alternatives comme l'énergie solaire, éolienne et nucléaire.
Aurora devrait être utilisée par les chercheurs dans l'étude et les prévision du changement climatique. Un développement commandé par le ministère des Anciens Combattants souhaite également utiliser l'ordinateur pour déterminer, grâce à l'IA, les facteurs de risque menant les militaires au suicide et les pratiques d'intervention à adopter pour un meilleur accompagnement.
« D'une manière général, nous pensons que cela va créer une nouvelle vague d'accélération dans de nombreux domaines de la science, de la technologie et des soins de santé » explique Rick Stevens, Directeur adjoint du laboratoire d'Argonne et partenaire d'Intel dans le développement d'Aurora.
Source : The Verge