L'IA4EU est un projet visant à créer une plateforme collaborative regroupant les entreprises européennes. L'objectif est de développer des solutions d'intelligence artificielle respectueuses d'une certaine éthique.
C'est lors de la première Nuit Européenne de l'Intelligence qu'a été présenté l'IA4EU (Intelligence Artificielle pour l'Union Européenne). Ce projet a pour but de réunir chercheurs et entreprises en intelligence artificielle afin de les accompagner dans leurs travaux à travers des subventions.
IA4EU a pour but de mutualiser les compétences et se hisser au niveau des groupes américains et chinois
Ce sont déjà 79 partenaires privés et publics originaires de 21 pays européens qui ont rejoint l'initiative portée par la France. L'Union européenne va financer le programme à hauteur de 20 millions d'euros sur trois ans et espère, à terme, rivaliser avec les principales entreprises mondiales, notamment américaines et chinoises, qui investissent déjà massivement dans les solutions d'intelligence artificielle.Dans le détail, IA4EU proposera un moteur de recherche dédié à l'IA ainsi qu'un espace collaboratif où les membres pourront déposer des ressources destinées à être testées et améliorées. L'accent est mis sur l'aspect collaboratif du projet et le partage des compétences entre les différents membres.
Les entreprises françaises sont mises à contribution pour la création de cet ambitieux projet. Comme l'explique La Tribune, Thales se chargera de coordonner sa mise en place et la fédération professionnelle du numérique France Digital est l'organisateur principal. Le moteur de recherche sera lui développé par Qwant et hébergé par OVH.
Une plateforme où l'éthique est au centre des développements
L'institution nouvellement créée va soutenir des travaux de recherche sur l'explicabilité et la vérifiabilité des algorithmes. Ces derniers ont pour but de comprendre les décisions prises par une intelligence artificielle et améliorer la pertinence des résultats.Ce qui distingue également IA4EU est la volonté de mettre l'éthique au centre des développements. « Il faut que nous nous distinguions, non seulement par nos régulations, mais aussi par notre culture », a déclaré Cedric Vilani, député de Paris et spécialiste des questions d'intelligence artificielle au sein de la majorité LREM.
Un conseil éthique sera formé avec des acteurs extérieurs au projet afin de surveiller les différents travaux en cours. On lui souhaite un meilleur avenir que celui mis sur pied et rapidement dissout par Google.
D'ici la fin de l'année, huit projets pilotes seront lancés et financés par IA4EU, mais les heureux élus n'ont pas encore été annoncés.