Après son déménagement vers l'Ukraine, The Pirate Bay avait fait le choix de trouver refuge dans un ancien abri anti-atomique de l'OTAN, aux Pays-Bas. Pour autant, le tribunal de Hambourg en Allemagne vient de refuser au gérant du bunker le droit de fournir un accès à Internet aux serveurs de The Pirate Bay. Sinon ils seront condamnés pour co-responsabilité et devront verser jusqu'à 250.000 euros par infraction aux droits d'auteur.
A la loupe, on se rend compte que les initiateurs des poursuites contre le bateau pirate est un collectif composé des gros producteurs Columbia Pictures, Disney, Paramount, Twentieth Century Fox, Universal, et Warner Bros. Si le site Pirate Bay reste encore en ligne, sa situation montre combien les annuaires de torrents sont clairement dans le collimateur de la Justice et des ayant-droits
C'est cette même logique qui voit LimeWire être au centre des polémiques. Cette fois, une cour fédérale américaine vient d'estimer que Lime Group, l'éditeur du logiciel de P2P LimeWire, était responsable d'infractions au droit d'auteur. Grâce à une finesse juridique, la justice a estimé que le site avait été optimisé pour « s'assurer que les utilisateurs puissent télécharger des enregistrements numériques, la majorité d'entre eux étant protégés par des droits d'auteur ». Imparable.
Même que la juridiction du district de New York a même estimé que LimeWire fait la « publicité de son logiciel auprès d'utilisateurs prédisposés à commettre des infractions ». Une position étrange lorsque l'on sait que le logiciel utilisé par LimeWire est open-source et qu'il en existe de nombreux similaires. A moins que l'objectif de ces traques soit de couper quelques têtes...