Les pros et anti-Wawa-Mania opposent leur vision du téléchargement illégal

Olivier Robillart
Publié le 03 juin 2010 à 17h00
La récente intervention de Dimitri Mader, alias Zac, connu pour être webmaster du site de téléchargement Wawa-Mania fait débat. Jeudi dernier, des personnes soutenant l'homme de 21 ans s'étaient rendus avec quelques comparses dans les locaux de l'ALPA, un ayant-droits. Cette sortie a été mal vue par certains blogueurs et un front critique s'est formé. Suite à un article contestant la politique de Wawa-Mania, le blog Bluetouff a même subi une attaque DDOS.
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Rappel des faits. Dimitri Mader, également appelé Zac, est poursuivi pour « contrefaçon d'œuvres de l'esprit en bande organisée ». Webmaster du site de téléchargement Wawa-Mania, il doit verser une caution de 20.000 euros afin d'éviter une mise en détention provisoire en attendant son procès. Cherchant à faire entendre sa cause, des membres de l'Atild ont alors investi les locaux de l'Alpa, un ayant-droits.

Cette action « coup de poing » a, dès lors, été diversement appréciée du côté des internautes. Certains blogs ont commenté la situation de manière plutôt critique. C'est notamment le cas de Bluetouff qui a publié un article (redirigé ici) à charge intitulé : « Wawa-Mania est bien une organisation structurée de cyber délinquants ». Quelques heures après, le blog tombe et son auteur confie « vouloir arrêter toutes actions ».

Plusieurs questions ressurgissent alors sur les méthodes de Wawa-Mania et de l'Atild lorsqu'Aurélien Boch, président de l'Atild lance au NouvelObs : « Nous avons découvert qui a lancé ces attaques et nous avons leur engagement de ne pas les poursuivre. Nous pouvons garantir au blogueur qu'il peut dès à présent accéder à son site ». Etrange feu vert... d'autant que certains internautes se posent toujours des questions quant au financement de Dimitri Mader, preuve en est cette discussion avec l'Atild sur Irc.

Le cœur de la question réside en effet sur les ressources financières de Wawa-Mania. Dimitri Mader a avoué avoir perçu « environ 47.000 euros en trois ans, soit un salaire de 1.500 euros par mois dont 1.200 euros pour couvrir les frais d'hébergement sur des serveurs iraniens » en revenus publicitaires.

Malgré le soutien du Parti pirate, la position de Dimitri Mader s'avère désormais délicate. S'il avoue vouloir « se calmer » dans le futur, d'autres actions commandos ou de communication pourraient bien être initiées dans les jours à venir. Le site de l'Atild a, en effet, posté un étrange message le 1er juin : « Si l'un(e) de vous connait le milieu de la montgolfière, et notamment quelqu'un qui défend nos idées, merci de nous contacter svp. Merci d'avance ». Pour information, l'autorisation de survol de Paris doit être demandée à la préfecture de Police...
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