Principalement connu pour son service d'hébergement de fichiers pas toujours très légaux, Rapidshare vient de lancer une boutique en ligne de contenu dématérialisé. Un nouveau moyen de redorer le blason de la plateforme tant décriée ?
Rapishare a beaucoup fait parler de lui l'année dernière, principalement à l'occasion de procès mettant en cause l'hébergement de fichiers violant le droit d'auteur sur son service de stockage en ligne. Et si dans certains cas, comme en Allemagne il y a tout juste un an, le site avait bénéficié de peines allégées en raison de son statut d'hébergeur, sa réputation reste encore aujourd'hui liée au stockage de fichiers illégaux.
Avec Rapidshare Shop, le site cherche visiblement à redorer son image en proposant une offre légale de téléchargement de jeux vidéo. Actuellement très limitée - le service est en bêta - la boutique propose une dizaine de titres peu connus vendus pour quelques euros, qu'il faut au préalable convertir en points Rapids, la monnaie virtuelle en cours sur le site et qui permet également de régler son abonnement au service d'hébergement.
Le site mise sur un accès simple et rapidement à son catalogue : pas de logiciel à installer ni d'enregistrement supplémentaire n'est requis : « Au 21e siècle, tout doit fonctionner aussi vite que possible, y compris le shopping » clame l'entreprise.
Néanmoins, à l'heure actuelle, la pauvreté de l'offre risque de rebuter les acheteurs potentiels, et on est en droit de se demander comment Rapidshare pourrait parvenir à convaincre des éditeurs de jeux, voire de films, de proposer du contenu sur une plateforme utilisée par ailleurs par les pirates pour y stocker des fichiers illégaux : pour rappel, l'éditeur Atari avait accusé le site de contrefaçon car il permettait de donner l'accès au téléchargement du jeu « Alone in the Dark ». Le procès avait statué sur le fait qu'en tant qu'hébergeur, Rapidshare n'était pas responsable et ne pouvait qu'opérer un contrôle a posteriori du contenu stocké.
Reste donc à savoir si Rapidshare Shop parviendra à convaincre les ayants-droit de la bonne foi de l'hébergeur, visiblement décidé à faire amende honorable.