La chaîne de grande distribution Carrefour confirme les mauvais chiffres de vente des cartes musique. Interrogées par Les Echos, des sources anonymes reconnaissent que les ventes restent « confidentielles. Depuis le lancement, nous n'avons quasiment aucune activation de carte [...] En fait, il ne fallait pas les vendre dans la grande distribution mais dans les bibliothèques, les écoles ou les conservatoires ».
Pour rappel, le ministère de la Culture a déjà tenté de relancer le dispositif. Début 2011, Frédéric Mitterrand avait expliqué que les chiffres de ventes de la première version de la carte étaient « en dessous des espérances » (environ 50 000 cartes). Face aux critiques, le ministre avait donc promis de rendre la plateforme d'achat des cartes musique « plus simple et plus ergonomique, avec de nouvelles fonctionnalités ».
Cette déclinaison physique de l'offre en ligne est donc proposée dans plusieurs magasins des réseaux Fnac, Carrefour, Casino, Monoprix et Game. Vendue sous plusieurs formes (10 ou 25 euros), sa particularité tient dans le fait que l'Etat « double la mise » en permettant à l'utilisateur (de 12 à 25 ans) de réaliser des achats de titres musicaux allant de 20 à 50 euros.
Malgré cette aide, les ventes de ne semblent pas avoir atteint les objectifs. D'autant que certaines cartes musique vendues par les services eux-mêmes ne semblent pas non plus séduire les consommateurs. Même si Deezer et Apple n'ont pas communiqué sur leurs ventes, Starzik confirme l'activation de « quelques dizaines de cartes par jour ».