Selon les autorités fédérales américaines, les données hébergées par le service Megaupload pourraient être définitivement effacées à partir de jeudi prochain, rendant vains les espoirs pour les utilisateurs de récupérer leurs fichiers.
Dans un communiqué, l'Associated Press rapporte qu'un document concernant l'affaire Megaupload a été ajouté au dossier par le bureau du procureur des Etats-Unis vendredi dernier : le courrier explique que le service d'hébergement payait des entreprises tierces pour assurer le stockage des millions de fichiers hébergés, notamment sur des serveurs situés en Virginie. Mais dans la mesure où les comptes de Megaupload ont tous été gelés, ces sociétés ne sont plus payées : la fin du mois de janvier arrivant, ces entreprises, parmi lesquelles Carpathia Hosting Inc. et Cogent Communications Group Inc., pourront donc commencer leur ménage à partir de jeudi.
Le document ajoute que si les autorités américaines ont été en mesure de copier certains fichiers hébergés, elles n'ont pas pu saisir les serveurs sur lesquels ils étaient stockés : l'exécution d'un mandat de perquisition aurait enlevé le droit aux autorités d'accéder aux données, et l'avenir de ces dernières serait, par conséquent, entre les mains des entreprises qui les hébergent.
Ira Rothken, l'un des avocats de Megaupload, a déclaré travailler avec les autorités pour tenter d'empêcher l'effacement de ces fichiers : selon lui, les données de 50 millions d'utilisateurs de Megaupload seraient en danger.
Mise à jour : l'avocat de Megaupload a indiqué lundi soir que Carpathia Hosting et Cogent Communications ont accepté de conserver les fichiers durant deux semaines supplémentaires, période durant laquelle elles collaboreront avec les autorités américaines pour essayer de trouver une solution. Carpathia Hosting a déclaré qu'il « n'a pas et n'a jamais eu accès aux contenus sur les serveurs de Megaupload et n'a pas de mécanisme pour restituer aucun contenu résidant sur lesdits serveurs aux clients de MegaUpload ».
Publication initiale : 30 janvier 2012, 10h04.