Deux arnaques aux méthodes différentes ont été récemment relevées par le site Torrent Freak autour de l'affaire Megaupload. Deux tentatives de phishing qui ciblent précisément l'Allemagne.
Les escrocs du Net sont imaginatifs quand il s'agit de pousser les internautes à passer à la caisse pour des choses illégitimes : les deux arnaques relevées hier par le site TorrentFreak le prouve une nouvelle fois. En l'occurrence, ce sont nos voisins allemands qui sont ciblés dans les deux cas.
La première des arnaques cible directement les anciens utilisateurs de Megaupload, et se présente comme un courrier amenant d'un cabinet d'avocat de Munich, censé représenter des majors du divertissement comme Sony, Universal Music, Warner Music, DreamWorks ou encore Paramount Pictures. Adressé par mail, le document intègre une liste d'adresses IP et accuse l'internaute d'avoir téléchargé du contenu sous copyright, sans néanmoins donner le détail des éléments en cause. Il finit par souligner qu'il encourt une amende de 10 000 euros mais qu'il peut s'y soustraire en payant immédiatement 147 euros.
Si la démarche n'est pas sans rappeler les méthodes en cours aux Etats-Unis où des cabinets d'avocats sont chargés par les ayant-droits de traquer les contrevenants pour les faire passer à la caisse avant d'éventuelles poursuites judiciaires, ici, il s'agit bel et bien d'un scam visant à arnaquer les internautes, sous couvert de la peur de représailles. Le site Online Kosten indique qu'à en croire les informations de paiement, l'arnaque pourrait prendre sa source en Slovaquie.
La seconde arnaque est d'un tout autre registre puisqu'elle se base sur l'installation d'un malware qui détourne le navigateur de l'utilisateur vers un faux site, l'accusant une fois encore de partager des contenus sous copyright. Le faux site se présente comme étant celui du groupe anti-piratage allemand GVU, et réclame le règlement immédiat d'une amende de 50 euros via le service PaySafe Card. GVU a confirmé dans un communiqué qu'il s'agissait d'une escroquerie, mais ne donne pas de détail concernant le malware utilisé et si son installation sur l'ordinateur de l'utilisateur est en lien avec l'arnaque en elle-même.
Ces scams semblent pour le moment limités à l'Allemagne mais on imagine que de tels stratagèmes alambiqués pourraient donner des idées à des escrocs dans d'autres pays.