Deux arnaques ciblent les anciens utilisateurs de Megaupload

Audrey Oeillet
Publié le 22 mars 2012 à 12h36
00FA000005052320-photo-megaupload-arnaque.jpg
Deux arnaques aux méthodes différentes ont été récemment relevées par le site Torrent Freak autour de l'affaire Megaupload. Deux tentatives de phishing qui ciblent précisément l'Allemagne.

Les escrocs du Net sont imaginatifs quand il s'agit de pousser les internautes à passer à la caisse pour des choses illégitimes : les deux arnaques relevées hier par le site TorrentFreak le prouve une nouvelle fois. En l'occurrence, ce sont nos voisins allemands qui sont ciblés dans les deux cas.

La première des arnaques cible directement les anciens utilisateurs de Megaupload, et se présente comme un courrier amenant d'un cabinet d'avocat de Munich, censé représenter des majors du divertissement comme Sony, Universal Music, Warner Music, DreamWorks ou encore Paramount Pictures. Adressé par mail, le document intègre une liste d'adresses IP et accuse l'internaute d'avoir téléchargé du contenu sous copyright, sans néanmoins donner le détail des éléments en cause. Il finit par souligner qu'il encourt une amende de 10 000 euros mais qu'il peut s'y soustraire en payant immédiatement 147 euros.

Si la démarche n'est pas sans rappeler les méthodes en cours aux Etats-Unis où des cabinets d'avocats sont chargés par les ayant-droits de traquer les contrevenants pour les faire passer à la caisse avant d'éventuelles poursuites judiciaires, ici, il s'agit bel et bien d'un scam visant à arnaquer les internautes, sous couvert de la peur de représailles. Le site Online Kosten indique qu'à en croire les informations de paiement, l'arnaque pourrait prendre sa source en Slovaquie.

05052322-photo-gvu-arnaque.jpg

La seconde arnaque est d'un tout autre registre puisqu'elle se base sur l'installation d'un malware qui détourne le navigateur de l'utilisateur vers un faux site, l'accusant une fois encore de partager des contenus sous copyright. Le faux site se présente comme étant celui du groupe anti-piratage allemand GVU, et réclame le règlement immédiat d'une amende de 50 euros via le service PaySafe Card. GVU a confirmé dans un communiqué qu'il s'agissait d'une escroquerie, mais ne donne pas de détail concernant le malware utilisé et si son installation sur l'ordinateur de l'utilisateur est en lien avec l'arnaque en elle-même.

Ces scams semblent pour le moment limités à l'Allemagne mais on imagine que de tels stratagèmes alambiqués pourraient donner des idées à des escrocs dans d'autres pays.
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Avertissement :

Bien que le téléchargement (direct ou en P2P) ne soit pas illégal en soi, il est interdit de télécharger des œuvres protégées par le droit d'auteur ou d’autres droits de propriété intellectuelle sans l’autorisation des titulaires de ces droits. Clubic recommande expressément aux utilisateurs de son site et aux tiers de respecter scrupuleusement ces droits ; étant rappelé qu’en France la violation des droits d’auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d’une peine de 300 000 euros d’amende et de 3 ans d'emprisonnement (art. L. 335-2 s. CPI) et qu’il existe également des sanctions spécifiques en cas de contournement de mesures techniques de protection (art. L. 335-3-1 et L.335-3-2 CPI). En outre, le titulaire de l’abonnement à internet doit veiller à l’usage licite de sa connexion, sauf à s’exposer au risque de contravention de négligence caractérisée sanctionnée par une peine d’amende de 1 500 € pour les personnes physiques. En cas d’utilisation d’un logiciel P2P pour télécharger ou mettre à disposition des œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation, le titulaire de la connexion à internet pourra être destinataire de recommandations de l’Arcom et, en cas de constats répétés, être poursuivi sur le fondement de la contravention de négligence caractérisée. Plus d'informations sur le téléchargement illégal
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles