Les mobinautes américains ont envoyé 678 SMS par mois au troisième trimestre, contre 696 au trimestre précédent. En fait ce n'est pas la première fois que le nombre moyen de SMS envoyés diminue, c'est arrivé au premier trimestre 2011. Mais c'est bien la première fois que les revenus des opérateurs liés aux SMS sont eux aussi en baisse.
C'est ce que révèle la dernière étude du « marché mobile américain » du cabinet Chetan Sharma Consulting, repérée lundi par un rédacteur du New York Times.
C'est bien le signe que les abonnés réduisent leur usage des traditionnels SMS au profit d'autres moyens de communication. En parallèle les revenus des opérateurs liés aux accès Internet continuent effectivement d'augmenter. Les mobinautes reportent leur correspondance écrite sur la messagerie électronique, qui présente l'intérêt d'être illimitée, plus instantanée et plus complète (accusés de réception et de lecture, géolocalisation, etc.).
Les stratégies d'Apple et de Facebook en particulier ont probablement largement contribué à cette tendance. La fonction iMessage s'intègre effectivement directement à l'application servant aux SMS, et s'impose automatiquement lorsque les deux correspondants l'ont activée. Facebook s'interface quant à lui avec les SMS des smartphones Android et séduit les utilisateurs avec sa solution universelle (email, messagerie instantanée, SMS) et multiplateforme.
Le SMS devrait continuer à ralentir puis décliner, mais il restera longtemps majoritaire, tant qu'il n'existera pas d'autre solution standard, intégrée nativement à l'intégralité des plateformes, y compris sur les téléphones non smartphones. Ils représentent encore la moitié du parc américain.