Réseaux mobiles : les plans des opérateurs en 4G et 3G révélés par l'ANFR

Romain Heuillard
Publié le 05 février 2014 à 11h57
Les derniers chiffres de l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) confirment les dires des opérateurs en matière de choix technologiques. Ils révèlent en revanche un ralentissement du déploiement de la 4G.

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L'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) a publié hier la mise à jour mensuelle de son observatoire mensuel des déploiements des réseaux mobiles. Il permet de faire le point sur la stratégie et sur l'avancée des quatre opérateurs.

Chacun sa fréquence 4G, chacun ses promesses

En matière de choix technologiques pour commencer, les chiffres confirment que Bouygues Telecom mise massivement sur la bande des 1800 MHz, grâce à laquelle il devance nettement ses concurrents en nombre total d'antennes 4G : 5896 seraient en service. L'opérateur a pour rappel réalloué à la 4G cette bande qu'il utilisait déjà en 2G, ce qui a considérablement accéléré son déploiement.

Orange a quant à lui 2 fois plus de relais 2600 MHz que de 800 MHz, tandis que SFR a 1,5 fois plus de 800 que de 2600, comme prévu. Les 800 MHz avec leur « fréquence en or » portent plus loin et permettent de couvrir une même population avec nettement moins de relais qu'en 1800 ou 2600 MHz. À l'inverse avec les 2600 MHz un plus petit nombre d'utilisateurs se partagent la bande passante, ce qui permet d'obtenir de meilleurs débits en particulier aux heures de pointe. Pour autant avec 3 fois moins d'antennes au total, SFR ne peut couvrir autant qu'Orange, pour la simple raison qu'il a été dépassé en nombre de relais 800 MHz.

Free enfin ne dispose d'une licence que pour les 2600 MHz, bande avec laquelle il déclare exploiter 994 relais. Il en revendiquait « plus de 700 » au lancement il y a deux mois et 800 lors de la mise à jour de son forfait à 2 euros il y a un mois et demi.

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Bouygues et SFR en attente de mutualisation, Orange dans l'anticipation ?

D'une manière générale l'ANFR a délivré 15 137 accords pour la 4G sur 12 945 sites (certains pylônes par exemple accueillent plusieurs fréquences et/ou opérateurs), en hausse de 3,4 % par rapport au 1er janvier 2014.

Mais les demandes d'autorisation ont beaucoup ralenti, en particulier chez Bouygues Telecom et SFR, qui ont sous le coude beaucoup d'accords qu'ils n'exploitent pas. Ces deux opérateurs, qui ont conclu un accord de mutualisation, ont probablement ralenti les mises en service en attendant de déterminer quels relais seraient maintenus et lesquels seraient démantelés dans le cadre de leur futur plan de déduplication (7000 relais redondants seront mis hors service).

Quant à Orange, qui n'a que 61 soit 1,3 % d'accords inexploités, on peut se demander s'il ne commence pas l'installation ou la mise à niveau de ses relais par anticipation, avant d'obtenir les autorisations (ce qui prend 6 à 8 semaines).

Notons qu'il n'y a toujours aucun relais 4G dans le Cantal et en Lozère, et qu'il n'y en a qu'un en Alpes-de-Haute-Provence, dans la Creuse, en Haute-Marne, en Meuse et dans l'Yonne. Le tableau du nombre de relais par génération et par département est disponible sur le site Internet de l'ANFR PDF.

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Free progresse en 3G, pas d'améliorations attendues chez les opérateurs historiques

En matière de 3G, Free poursuit le déploiement de son réseau, qui dispose désormais de 2653 relais, contre 2518 le mois dernier, soit une hausse de 135. Mais la part de population couverte n'est malheureusement pas connue.

Enfin les réseaux 2G et 3G des trois opérateurs historiques semblent être arrivés à maturité, puisque le nombre total d'autorisations est stable : il est passé de 38 642 à 38 715 en 2G et de 37 988 à 38 087 en 3G. Si vous captez mal la 3G dans votre zone, il ne faut pas s'attendre à de grandes améliorations, si ce n'est par des réallocations de fréquences comme celle des 900 MHz chez SFR.

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Pour aller plus loin
Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

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