Pour Bouygues, la stratégie de Free aurait permis de créer une hostilité « aujourd'hui encore très perceptible, en dépit des investissements réalisés par Bouygues Telecom, car les propos dénigrants ont marqué l'opinion publique et sont encore, à ce jour, accessibles et repris sur internet ». Dans sa plainte, l'opérateur faisait également référence aux propos tenus par Xavier Niel lors de la présentation de ses offres mobiles l'an dernier et précisait que les termes « pigeon, escrocs, voleurs, utilisés par Xavier Niel sont régulièrement repris par les clients hostiles ».
La justice a retenu une partie des griefs invoqués puisque le Tribunal de Commerce de Paris vient de condamner Free à payer 25 millions d'euros de dommages et intérêt (Bouygues en réclamait près de 100 millions). Toutefois, Bouygues est également épinglé puisqu'il devra régler la somme de 5 millions d'euros à son concurrent.
Dans un communiqué, Bouygues Télécom se dit toutefois satisfait de la décision « qui condamne les méthodes de communication de Free et lui interdit d'utiliser des termes dénigrants à l'encontre de Bouygues Telecom, sous astreinte de 100 000 euros ».
Cette condamnation n'est pas la première du genre entre les deux opérateurs. L'an dernier, ils avaient été tous deux condamnés à payer 1 euro symbolique pour dénigrement respectif. De son côté, Free indique à l'AFP qu'il fera appel de la décision.