Le nombre de cartes SIM en circulation (y compris celles dédiées aux machines, M2M) a atteint 76,8 millions, soit une croissance de 5% en un an. Les usages personnels augmentent également, en particulier la consommation de data qui croît désormais de manière exponentielle depuis 2011. Le volume de données sur les réseaux mobiles connaît en effet une croissance supérieure à 60% en 2013 et atteint 155 000 téraoctets.
Les communications vocales connaissent aussi une forte croissance (+15 % en 2013) et le nombre de SMS/MMS progresse toujours, mais dans une moindre mesure (+6%). Dans ce contexte de forte consommation, l'Arcep a publié un rapport portant sur la qualité de service des opérateurs de téléphonie mobile.
L'autorité rapporte qu'Orange remplit en premier lieu les critères d'excellence grâce à la qualité de son réseau. SFR et Bouygues arrivent beaucoup plus loin dans ce classement, alors que Free Mobile ferme la marche. Si tous les opérateurs ne sont pas au même stade du déploiement de leur réseau, le régulateur précise qu'ils restent maîtres de leurs destins.
Pour Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Arcep : « les opérateurs disposent des moyens pour répondre à leurs besoins d'investissement nécessaires ». A l'appui, l'autorité explique que le résultat opérationnel moyen des opérateurs s'est stabilisé, malgré une très nette baisse en 2012.
Face à cette situation, le marché se consolide. Numericable a mis la main sur SFR et Virgin Mobile, alors que Bouygues Telecom a décidé de relancer son activité. Des opérations stratégiques importantes qui provoquent une rationalisation des effectifs et des ressources de ces mêmes acteurs.
Mutualisation des réseaux et itinérance : les armes fatales
L'organisme estime que ce recours est bénéfique dans plusieurs domaines comme le déploiement de la fibre optique ou sur le mobile dans les zones moins denses. Il rappelle enfin que l'itinérance est un droit offert aux opérateurs depuis 2000 et l'utilisation de la 2G.
Toutefois l'Arcep serait plus partagé quant à l'éventualité que les opérateurs mutualisent leurs ressources en matière de 4G. Selon Les Echos, l'autorité pourrait demander à ce que l'accord passé en début d'année soit revu au motif que SFR pourrait disposer d'un avantage trop conséquent sur ses concurrents en matière de très haut débit mobile. L'accord de mutualisation porterait en effet non seulement sur la 3G, mais aussi sur la 4G et pourrait, à terme, pousser SFR à moins investir dans son propre réseau.
Les offres Internet fixe + mobile, des clés pour l'avenir
« Les opérateurs doivent désormais se remettre à innover, ils doivent poursuivre leur modernisation. C'est le seul moyen pour que les revenus du secteur ne leur échappe pas », explique Jean-Ludovic Silicani. Le président de l'Arcep invite les acteurs du secteur à proposer davantage d'offres dites « convergentes », comprenez qui couplent un abonnement mobile à une offre fixe.
Au-delà des simples offres de Quadruple Play désormais classiques, la porte est ouverte à un mélange des genres entre un abonnement mobile et un accès à Internet résidentiel en ADSL. Une stratégie que teste d'ailleurs actuellement SFR avec son offre RED + Box pour laquelle il propose, pour 39,99 euros par mois, un forfait mobile et Internet fixe, ainsi que la télévision via un décodeur Android.
Le terrain est donc propice aux innovations, même commerciales. Bouygues Telecom ou encore SFR pourraient d'ailleurs sortir du lot. Les deux opérateurs ont récemment annoncé une « revue générale » de leurs offres et espèrent un rebond de leurs activités respectives.
Notre analyse : Le rapport de l'Arcep sur la qualité de service est-il accablant pour Free Mobile ?